La Birmanie a rendu à la vie civile 68 jeunes enrôlés dans l'armée birmane alors qu'ils étaient mineurs, a indiqué l'ONU mercredi dans un communiqué, appelant à une «libération de masse» des enfants soldats.

Cette libération est la plus importante depuis que les Nations unies et le régime qui a succédé à la junte ont signé en juin 2012 un «plan d'action» pour empêcher le recrutement d'enfants sous les drapeaux et permettre le retour à la vie civile des mineurs déjà enrôlés.

Malgré la signature de cet accord qui a désormais permis la libération de 176 jeunes, l'armée, régulièrement accusée de violations des droits de l'Homme, a continué à recruter des enfants, mais en moins grand nombre, selon l'ONU.

«Le temps est venu d'une libération de masse de tous les enfants des forces armées birmanes», a déclaré Shalini Bahuguna, représentante adjointe de l'Unicef dans le pays.

Il n'existe aucun chiffre fiable sur le nombre de mineurs encore dans l'armée birmane. Plusieurs groupes rebelles de minorités ethniques sont également accusés d'utiliser des enfants soldats.

Le gouvernement d'anciens généraux qui a succédé à la junte dissoute en mars 2011 a depuis multiplié les réformes, poussant la communauté internationale à lever la plupart des sanctions contre le pays.