Des commandos américains et sud-coréens ont été parachutés en Corée du Nord pour surveiller des installations militaires souterraines, a révélé le commandant américain des forces spéciales en Corée, dont les propos ont été rapportés dans la presse américaine.

Le général Neil Tolley s'est exprimé la semaine passée lors d'une conférence sur les forces spéciales organisée en Floride par l'Association industrielle de défense nationale (NDIA).

«Après 50 ans, on ne sait toujours pas grand-chose des capacités et de l'ampleur de ces installations souterraines (nord-coréennes). Nos moyens électroniques de reconnaissance et de surveillance ne sont pas aussi efficaces que nous le souhaiterions et on doit envoyer des hommes là-bas», a affirmé l'officier, rapporte la NDIA sur son site internet.

Ces installations étant à l'abri des satellites espions, «on a donc envoyé des soldats sud-coréens et américains au Nord pour conduire des missions spéciales de reconnaissance», a-t-il ajouté, selon The Diplomat, un magazine spécialisé dans les relations internationales.

Le général Neil Tolley a expliqué que ces commandos étaient parachutés avec le minimum d'équipement afin d'éviter d'être repérés.

Pyongyang a construit des milliers de tunnels depuis la fin de la guerre de Corée en 1953. Au moins quatre ont été creusés sous la zone démilitarisée, marquant la frontière avec le voisin du Sud.

«On ignore combien d'autres il y en a», a précisé le général Tolley, toujours selon The Diplomat.

Parmi les installations militaires identifiées figurent 20 terrains d'aviation partiellement enterrés et des milliers de positions d'artillerie.

En février, l'agence sud-coréenne Yonhap avait indiqué que le Nord creusait au moins deux nouveaux tunnels sur un site d'essai nucléaire, vraisemblablement en préparation d'un nouvel essai nucléaire.