La vingtaine de centres de réfugiés qui étaient encore ouverts dans la ville d'Ishinomaki, la plus meurtrie par le séisme et le tsunami du 11 mars au nord-est du Japon, ont fermé lundi, sept mois jour pour jour après la tragédie.

Plus de 250 personnes étaient encore hébergées dimanche dans ces lieux d'accueil temporaires, dans des conditions toujours difficiles, faute d'avoir été relogées par de la famille ou dans des habitations provisoires après la perte de leur maison et de la plupart de leurs biens.

Lundi matin, elles ont du faire leurs valises pour quitter les écoles, gymnases et autres bâtiments collectifs réquisitionnés depuis le 11 mars, jour du tremblement de terre et du raz-de-marée qui ont rasé une partie de la ville.

Près de 70 personnes, qui doivent trouver plus tard un point de chute, resteront toutefois hébergées quelque temps encore dans quatre lieux provisoires.

«Certaines ont encore besoin d'un peu de temps pour réparer leur maison afin d'y retourner prochainement, et d'autres sont sur une liste d'attente pour déménager dans un lieu qui corresponde à leurs attentes», a expliqué à l'AFP le responsable des centres de réfugiés d'Ishinomaki, Nobuyuki Takahashi.

«Nous espérons qu'elles seront en mesure de partir d'ici à deux mois», a-t-il précisé.

Au pire moment, en mars, Ishinomaki comptait plus de 50 000 réfugiés abrités dans 250 centres. Quasiment tous ont été relogés depuis dans des logements préfabriqués ou auprès de parents.

Toutefois, certains n'ont quitté les lieux qu'avec réticence, ayant la hantise d'être seuls ou entourés de voisins inconnus.

Sur les quelque 20 000 personnes tuées par le désastre, 4 000 étaient originaires d'Ishinomaki, une cité portuaire qui comptait alors 165 000 habitants.

Plusieurs centaines de personnes restent encore dans des centres de réfugiés dans d'autres villes de la vaste zone ravagée du Tohoku (nord-est), mais la plupart des sinistrés du séisme ou victimes de l'accident nucléaire de Fukushima sont désormais à l'abri dans des logements individuels.