La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a exprimé jeudi à Hanoi sa «préoccupation» face aux arrestations arbitraires et aux atteintes à la liberté d'expression dans le pays communiste.

Les États-Unis sont inquiets «des arrestations et condamnations de personnes exprimant pacifiquement leur désaccord, des attaques contre les groupes religieux et des atteintes à la liberté d'internet», a lancé la secrétaire d'État lors d'une conférence de presse avec son homologue Pham Gia Khiem.

Mme Clinton a dit vouloir «travailler dans un esprit de coopération et d'amitié» à promouvoir des réformes «protégeant les droits élémentaires et la liberté».

«Les États-Unis continuent d'inviter le Vietnam à renforcer son engagement en faveur des droits de l'Homme, et à donner plus la parole à son peuple», a-t-elle ajouté un peu plus tard, dans un discours célébrant les quinze ans de la reprise des relations diplomatiques américano-vietnamiennes.

Les droits de l'homme doivent faire l'objet d'un «dialogue» entre Washington et Hanoi, a estimé en retour Pham Gia Khiem, en affirmant que cette question «dépend beaucoup du contexte culturel et historique» de chaque pays.

La semaine dernière, des parlementaires américains avaient appelé Mme Clinton à défendre les droits de l'Homme lors de sa visite au Vietnam.

Dans leur lettre, ils soulignaient en particulier le cas de la journaliste et écrivain dissidente Tran Khai Thanh Thuy, condamnée en février à trois ans et demi d'incarcération.

La diplomate en chef du président Barack Obama est à Hanoi jusqu'à vendredi, à l'occasion d'une réunion ministérielle de l'Asean, l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est.