Deux policiers ont été tués et 12 personnes blessées, vendredi et samedi dans le centre de Bangkok au cours de deux attaques à proximité de l'endroit où manifestants et forces de l'ordre observent un face à face, a-t-on appris de source officielle.

Les manifestants anti-gouvernementaux, dits les «Chemises rouges», ont nié samedi toute implication dans ces attentats.

Samedi, un policier a été tué et huit personnes, dont cinq policiers et trois soldats, ont été blessées dans une attaque à la grenade contre un poste de contrôle militaire en face du parc marquant la limite du campement des protestataires.

Vendredi, un premier policier avait été tué et quatre autres personnes blessées, dont deux policiers et deux civils, par un tireur circulant en moto. Il avait ouvert le feu sur des policiers qui patrouillaient dans le quartier financier de Silom, sous haute surveillance pour empêcher les rassemblements anti-gouvernementaux de s'y étendre.

«Les Chemises rouges pronent toujours la non-violence et nous n'avons rien à voir avec ces incidents», a déclaré devant ses partisans Weng Tojirakarn, un des chefs du mouvement de protestation.

«Nous sommes attristés par ces attaques et nous les dénonçons», a-t-il ajouté, demandant au Premier ministre Abhisit Vejjajiva de retirer la police anti-émeutes et les troupes stationnés à Silom.

Les attaques ayant tué les deux policiers ont eu lieu près du lieu où avait été commise le 22 avril une attaque à la grenade qui avait tué une Thaïlandaise de 26 ans et fait un grand nombre de blessés dont des étrangers.

La zone est surveillée par la police anti-émeutes depuis que les «Chemises rouges» qui exigent la démission du gouvernement du Premier ministre Abhisit Vejjajiva et de nouvelles élections l'ont occupée il y a huit semaines.

Les «Chemises rouges» ont organisé depuis cette époque des manifestations qui ont paralysé le quartier de Silom et donné lieu à des épisodes de violence qui ont fait 27 morts et un millier de blessés.

Le Premier ministre bataillait vendredi pour maintenir à flot son plan de sortie de crise, tentant de convaincre les acteurs politiques du pays de soutenir une «feuille de route» prévoyant des élections législatives anticipées en novembre.

Les différentes parties tentaient de surmonter leurs divergences sur la date de la dissolution du parlement, avant la tenue du scrutin législatif.