Vingt-six membres des forces de sécurité et huit rebelles ont été tués en trois jours d'affrontements près de la frontière chinoise, a annoncé dimanche la télévision publique birmane.

La télévision évoquait ainsi pour la première fois les heurts survenus entre l'armée birmane et le groupe rebelle des Kokang dans le nord-est reculé du pays.

Selon le Haut commissariat des réfugiés de l'ONU, les combats ont contraint jusqu'à 30 000 personnes à se réfugier en Chine.

L'annonce dimanche soir indique que 15 soldats ont été tués dans des affrontements dans le Kokang, une région de l'État Shan peuplée en majorité par des Chinois, alors que 13 policiers et 34 soldats ont été blessés.

Elle indique que les combats au cours desquels huit rebelles sont morts, ont maintenant cessé et que l'armée gouvernementale a saisi 640 armes aux rebelles.

La télévision a montré des photos des corps des policiers birmans.

L'organisation américaine Campaign for Burma a indiqué pour sa part qu'au moins 700 rebelles se seraient réfugiés en Chine et auraient rendu leurs armes. Ce chiffre n'a toutefois pas pu être confirmé de source indépendante.

Les rebelles se sont rendus après avoir constaté qu'ils n'avaient pas les moyens de se battre contre les troupes de la junte birmane, mais ont averti que la situation demeurait tendue et que les affrontements pourraient reprendre à tout moment, selon l'organisation américaine.

Selon l'agence officielle Chine Nouvelle, qui cite un responsable de la province frontalière du Yunnan, des réfugiés ont déjà commencé dimanche à regagner leurs domiciles en Birmanie, la situation étant quasiment revenue à la normale.

Leur frontière commune s'étend sur 2200km.