(Arriaga) Une caravane d’au moins un millier de migrants a repris lundi dans le sud du Mexique sa marche vers les États-Unis, accusant les autorités locales de leur avoir menti.

La caravane, qui s’est formée le 24 décembre dans le sud du Mexique, s’était dispersée le 2 janvier. Les migrants, vénézuéliens pour la majorité, avaient obtenu des promesses de laissez-passer pour traverser le Mexique.

Les services de l’immigration « ont fait des promesses qu’ils n’ont pas tenues », a déclaré à la presse une migrante originaire du Salvador, Rosa Vazquez. « Ils voulaient simplement dissoudre le groupe. Mais ils se sont trompés parce que nous sommes tous ici et nous allons marcher. »

« Ils n’ont pas donné suite, ils les ont laissés dans des centres […] ils ont séparé les familles et ont causé de graves problèmes », a commenté l’un des organisateurs, Luis Garcia Villagran.

Les migrants ont quitté la ville d’Arriaga (Chiapas) derrière une immense banderole portant l’inscription « Exode de la pauvreté » et scandant « Nous ne sommes pas des criminels, nous sommes des travailleurs internationaux ».

La migration vers les États-Unis a atteint un niveau record l’année dernière. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est rendu à Mexico pendant la semaine de Noël pour une rencontre avec le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador sur le thème de la migration entre les deux pays.  

Entre octobre 2022 et septembre 2023, un nombre record de 2,4 millions de migrants ont franchi la frontière sud des États-Unis, d’après la police des frontières américaine.

Avec plus de 3000 km de frontière avec les États-Unis, le Mexique est un pays de transit et d’attente pour les migrants, principalement en provenance des pays d’Amérique centrale en proie à la violence ou à la pauvreté (Honduras, Guatemala, Salvador), des Caraïbes (Haïti, Cuba) ou du Venezuela.