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Deux nouvelles biographies de Condoleezza Rice seront publiées aux États-Unis d'ici la fin de l'année, la première des deux, signée par Glenn Kessler, du Washington Post, devant sortir la semaine prochaine. Fait inusité, la secrétaire d'État américaine a accepté de répondre aux questions des deux auteurs, ce qui est rare de la part d'un responsable en poste.

Pourquoi se montre-elle si empressée d'aider les journalistes? Parce qu'elle veut défendre son héritage trouble, selon cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times. Ce ne sera pas facile, car les quatre années de Rice comme conseillère pour la sécurité nationale ont été un échec, de l'avis de plusieurs observateurs. À ce poste, elle devait jouer un rôle d'arbitre entre les différents joueurs de l'administration Bush. Or elle n'avait pas la stature pour tenir tête aux Donald Rumsfeld et Dick Cheney, dont elle a fini par adopter les discours les plus alarmistes et à justifier les politiques les plus désastreuses en Irak.

Le texte du Times contient ce passage intéressant : «En fait, ses amis disent qu'elle se questionne rarement à savoir si elle a tort ou raison. Elle choisit plutôt de croire à une vérité particulière avec une certitude absolue jusqu'à ce qu'elle n'y croit plus, à partir de quoi elle passe à autre chose.»

À noter que le nom de Rice n'est presque plus mentionné dans le contexte de l'élection présidentielle de 2008. L'intéressée a d'ailleurs toujours nié vouloir briguer la Maison-Blanche. Après le deuxième mandat présidentiel de George W. Bush, elle voudrait retrouver son poste de présidente de l'université Stanford, ce qui ne manquerait pas de susciter la controverse sur le prestigieux campus.

(Photo AFP)