Le Monde publie aujourd'hui un article intéressant sur le travail de Barack Obama dans les coulisses du sommet du G20 à Londres. Le président américain a notamment joué un rôle important dans le compromis forgé entre la France et la Chine sur les paradis fiscaux. Jusqu'à son intervention, le président chinois s'était montré très hostile à ce que son homologue français considérait comme une priorité. Je cite un extrait de l'article du quotidien français :

L'épisode résume bien la manière dont Barack Obama a abordé son premier forum international: en deuxième ligne, presque en retrait, s'efforçant de ne pas concentrer l'attention sur la position américaine, bien qu'il soit l'objet de tous les regards. D'abord parce que les États-Unis sont les fauteurs de crise. Les membres du G20 ont eu la délicatessede ne pas le lui faire trop remarquer, a-t-il dit, même s'il a entendu ici ou là une remarque sur «Wall Street», ou sur «telle ou telle banque».

Ensuite, parce que le message, après George Bush, ne peut être que celui de l'écoute. M. Obama ne perd jamais une occasion de répéter que, pour lui, les États-Unis sont à leur meilleur quand ils manifestent «certains éléments d'humilité», qu'ils reconnaissent que le monde est «compliqué» et qu'ils prennent conscience qu'ils n'ont «pas toujours la meilleure réponse». «Je me suis engagé à respecter différents points de vue et à forger un consensus au lieu de dicter nos conditions. C'est comme cela que nous avons avancé ces derniers jours», a-t-il dit.

On trouve ici un autre point de vue sur la performance diplomatique de Barack Obama, celui de Fred Kaplan de Slate, qui se penche sur la rencontre jugée fructueuse entre le président américain et son homologue russe. Et voici l'analyse du New York Times, qui évoque les compliments des Sarkozy et Merkel à l'égard du président Obama et des critiques de certains journalistes et commentateurs européens, selon lesquels le chef de la Maison-Blanche s'est montré trop réservé à Londres.

Et maintenant, place au show Obama à Strasbourg, où se tient un sommet de l'OTAN...

(Photo Reuters)