Quelques minutes après que Barack Obama eut exhorté le Congrès à sceller un compromis pour éviter un défaut de paiement, John Boehner a envoyé paître le président (manière de parler) en durcissant son plan sur la dette pour convaincre les républicains les plus conservateurs de la Chambre des représentants de l'appuyer.

Dans la énième version de son plan, le chef des républicains de la Chambre pose notamment comme condition au prochain relèvement du plafond de la dette, qui sera nécessaire dans quelques mois, l'adoption d'un amendement constitutionnel imposant d'équilibrer le budget fédéral, une demande du Tea Party qui ferait pleurer les Pères fondateurs, selon plusieurs analystes, dont ceux-ci.

L'adoption d'un amendement constitutionnel, faut-il préciser, nécessite l'appui des trois quarts des élus du Sénat et de la Chambre.

D'ici à la fin de la journée, Boehner pourra vraisemblablement se vanter d'avoir fait adopter un projet qui a encore moins de chance que celui de la veille d'être adopté par le Sénat à majorité démocrate.

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a de son côté invité le chef de la minorité républicain de la chambre haute, Mitch McConnell à négocier un accord pour sortir les États-Unis de l'impasse à quatre jours du 2 août, date-butoir après laquelle les États-Unis risquent de se retrouver en défaut de paiement.