Je traduis l'entrée en matière d'un article publié aujourd'hui à la une du New York Times remettant en question la réalité du «rêve américain» :

Benjamin Franklin l'a fait. Henry Ford l'a fait. Et la vie américaine est fondée sur la croyance que les autres peuvent le faire aussi : partir au bas de l'échelle pour atteindre les sommets économiques. Movin' on up, à la manière de George Jefferson, n'est pas seulement le thème musical d'un sitcom mais une religion civile.

Or plusieurs chercheurs sont arrivés à une conclusion qui contredit l'idée reçue : les Américains jouissent d'une mobilité économique inférieure à celle de leurs contemporains du Canada et de la plupart des pays de l'Europe occidentale. Cet écart a fait l'objet d'un vaste débat dans les cercles universitaires, mais une saison amère de chômage massif et de protestations citoyennes ont mis cette question au devant de la scène.

Le Times évoque deux raisons majeures pouvant expliquer cet écart : la sévérité de la pauvreté et la coût élevé de l'éducation aux États-Unis.