Lu aujourd'hui sous la signature de David Herszenhorn, correspondant du New York Times à Moscou, qui consacre cet article à ce que disent les dirigeants et médias russes concernant l'Ukraine :

«Le sang coule de nouveau en Ukraine», a écrit (le premier ministre Dmitri) Medvedev (sur sa page Facebook). «La menace d'une guerre civile se profile.» (...)

Ainsi commençait une autre journée de rodomontades, d'hyperbole, de désinformation, d'exagérations, de théories de conspiration, de rhétoriques enflammées et, occasionnellement, de mensonges flagrants sur la crise ukrainienne qui émanent des échelons les plus élevés du Kremlin et retentissent dans les chaînes de télévision contrôlées par l'État heure après heure, jour après jour, semaine après semaine.

Il s'agit d'une campagne de propagande extraordinaire qui reflète selon des analystes politiques une nouvelle outrecuidance de la part des dirigeants russes. Et, au cours des dernières journées, elle a largement atteint son objectif - du moins pour l'auditoire russe - en brossant un tableau de chaos et de danger dans l'est de l'Ukraine, même si ce sont les forces pro-russes elles-mêmes qui l'ont créé en occupant des immeubles publics et en érigeant des barrages routiers.