Je ne suis pas sûr que le grand public comptait les minutes (41 500) ou les jours (28) depuis la dernière interaction d'Hillary Clinton avec les journalistes, mais le silence médiatique de l'ancienne secrétaire d'État a pris fin aujourd'hui en Iowa. Durant cinq minutes, la démocrate a répondu à des questions sur ses courriels, ses revenus de conférencière, la Fondation Clinton et l'Irak, entre autres.

«Je sais que plusieurs questions sur l'Irak ont été posées à des candidats (présidentiels) au cours de la dernière semaine. J'ai clairement indiqué que j'ai commis une erreur, purement et simplement», a-t-elle déclaré en répondant à une question sur son vote à titre de sénatrice de New York autorisant l'usage de la force contre le régime de Saddam Hussein.

Sur les 25 millions de revenus qu'elle et son mari Bill ont encaissés à titre de conférenciers depuis le début de 2014, elle a dit : «Bill et moi avons été choyés et nous sommes très reconnaissants des occasions que nous avons eues. Mais nous n'avons jamais oublié d'où nous venons et nous n'avons jamais oublié le type de pays que nous voulons léguer à notre petite-fille, et cela signifie que nous allons nous battre pour nous assurer que chacun ait les mêmes chances d'atteindre son plein potentiel.»

Dans son numéro d'aujourd'hui, le Washington Post souligne que Clinton a été payée 3,2 millions de dollars à titre de conférencière par des sociétés technologiques auxquelles elle fait aujourd'hui appel pour financer sa campagne à la présidence.

Sur les controverses entourant les donations à la Fondation Clinton provenant de l'étranger, elle a répondu : «Je suis très fière de la fondation. Je laisserai les Américains le soin de juger par eux-mêmes.»

La candidate présidentielle a par ailleurs affirmé qu'elle souhaitait que ses courriels reçus et envoyés à titre de secrétaire d'État soient publiés le plus rapidement possible. Or, le département d'État a annoncé aujourd'hui que cela ne se produira pas avant janvier 2016.

Avant de répondre aux questions des journalistes, Clinton a pris ses distances de Barack Obama sur la question du Partenariat transpacifique, l'accord de libre-échange entre 12 pays de la zone Pacifique qui suscite l'opposition de la gauche démocate et de ses alliés syndicaux.

«J'ai dit que je voulais voir l'accord final, a-t-elle dit. J'ai été en faveur d'accords commerciaux, j'ai été opposée à des accords commerciaux. J'ai essayé de me faire une idée selon ce que je pensais des retombées éventuelles, et c'est ce que j'atttends de voir.»