À la mi-mars, Donald Trump doit présenter un plan pour abroger et remplacer la loi sur la santé de Barack Obama. Bien sûr, un tel plan aurait déjà vu le jour dès après la confirmation de la nomination de Tom Price au poste de ministre de la Santé, si l'on s'était fié à l'une des promesses formulées par le président à la veille de son investiture.

Mais le nouvel engagement de Trump sera-t-il suivi par une action qui assurera sa réalisation? John Boehner, ancien président de la Chambre des représentants, a répondu aujourd'hui à cette question par la négative. Prenant la parole lors d'une conférence à Orlando, Boehner a prédit tout au plus des changements mineurs à l'Obamacare.

«Les républicains sont incapables de s'entendre sur la santé, a-t-il dit. L'architecture de l'Obamacare restera largement en place.»

Ce que n'a pas dit Boehner, c'est que l'arrivée de Trump à la Maison-Blanche a dopé la popularité de l'Obamacare. Selon un sondage publié aujourd'hui par le Pew Research Center, la réforme phare d'Obama reçoit aujourd'hui l'appui de 54% des électeurs, un sommet depuis sa promulgation en 2010. Et parmi les 43% d'électeurs qui en sont insatisfaits, seulement 17% souhaitent son abrogation.

Un sondage de l'université Quinnipiac également publié aujourd'hui arrive au même pourcentage d'Américains qui appuient l'Obamacare.

Le sondage Quinnipiac indique aussi que six Américains sur dix sont opposés à la construction d'un mur le long de la frontière sud des États-Unis.

Comme quoi Trump semble avoir du mal à convaincre du bien-fondé de ses politiques un public qui dépasse ses partisans les plus convaincus.

Il s'agit d'un message que reçoivent ces jours-ci bon nombre d'élus républicains lors d'assemblées publiques tenues d'un bout à l'autre du pays pendant cette semaine où le Congrès fait relâche.

(Photo AP)