Un employé municipal de New York a découvert hier matin à Central Park une statue de Christophe Colomb dont les mains avaient été peintes en rouge et le socle orné d'un message proclamant «Hate will not be tolerated» (La haine ne sera pas tolérée).

L'incident se retrouve aujourd'hui à la une du New York Post, qui le lie à une «croisade» de Bill de Blasio. Le tabloïd conservateur fait ainsi référence à la décision du maire de New York de former une commission pour examiner les statues et monuments se trouvant sur les propriétés de la ville et recommander, si nécessaire, leur retrait ou leur contextualisation.

Annoncée dans la foulée des violences raciales de Charlottesville autour du retrait de la statue d'un général confédéré, Robert E. Lee, la commission new-yorkaise s'intéressera notamment aux statues de Christophe Colomb qui se dressent à divers endroits de la ville. Le maire de New York a refusé de dire s'il était en faveur ou non du retrait des statues de l'explorateur italien, contrairement à la présidente du Conseil municipal de New York, Melissa Mark-Viverito, une native de Porto Rico qui voit les monuments érigés en hommage au découvreur comme autant de symboles d'oppression.

Il faut dire que Christophe Colomb perd des plumes aux États-Unis. Il y a trois semaines, le Conseil municipal de Los Angeles a décidé de créer une Journée des peuples indigènes en remplacement de Columbus Day, jour férié national célébrant Christophe Colomb depuis 1937. La deuxième ville américaine emboîtait ainsi le pas de Phoenix, Seattle, Denver et Portland, entre autres, qui ne veulent plus être associés aux hommages rendus à un découvreur considéré par ses contempteurs comme l'un des responsables de l'asservissement et du massacre des indigènes des Caraïbes.

Une statue de Christophe Colomb domine également le rond-point du même nom à Manhattan.