Les détracteurs français du Taser évoquent, à l'appui de leurs doléances, un rapport d'Amnistie internationale présenté à une commission d'enquête de la Justice américaine chargée de faire le point sur la dangerosité de l'arme.

L'organisation de défense des droits de la personne, qui évoque plusieurs centaines de décès survenus aux États-Unis à la suite de l'usage de pistolets électriques, estime que les décharges utilisées ne constituent pas, en théorie, un risque important pour la santé. Les coroners responsables des enquêtes mettent d'ailleurs généralement en cause d'autres facteurs dans les décès étudiés.

Ces décharges pourraient cependant devenir dangereuses, suggère le rapport, si elles sont utilisées contre des personnes vulnérables (femmes enceintes, mineurs, etc.).

Le Taser, ajoute Amnistie, peut aussi mener facilement à des abus puisqu'il est tentant pour les forces de l'ordre de l'utiliser comme instrument «d'obéissance par la douleur» et d'infliger des douleurs sévères en répétant les décharges à courte distance.

L'organisation préconise un moratoire sur l'usage de l'arme jusqu'à ce que des études sanitaires plus poussées aient été conduites. Et la restriction de l'usage des décharges électriques à des situations où les policiers seraient normalement contraints d'utiliser leur arme à feu.

SMB Technologies maintient pour sa part que le pistolet électrique est un produit sans danger qui révolutionne le travail des policiers.

«C'est l'arme anti-bavure par excellence... La société peut être libérée du poids du dérapage mortel involontaire dans les actions de maintien de l'ordre», souligne l'entreprise sur son site internet.