Le plus haut responsable de la lutte contre le changement climatique à l'ONU, Yvo de Boer, a réclamé mercredi davantage d'ambitions de la part des pays industrialisés, pour le futur accord mondial contre le réchauffement.

«Il nous faut clairement davantage d'ambition de la part des pays industrialisés si nous voulons apporter une réponse forte au changement climatique», a déclaré M. de Boer lors d'une conférence de presse diffusée sur Internet. M. De Boer s'exprimait à quelques heures de la clôture à Bonn (Allemagne) du premier round de négociations de l'accord qui devra aboutir en décembre à Copenhague.

«Il nous faut travailler avec les pays industrialisés vers des réductions d'émissions de gaz à effet de serre dans une fourchette - 25 à -40% en 2020» par rapport à 1990, a-t-il poursuivi.

«Les chiffres qui ont été discutés jusqu'à présent en sont encore très éloignés».

Cette fourchette, adoptée lors de la conférence sur le climat de Bali en 2007, conformément aux recommandations des scientifiques, n'a pas été à ce stade confirmée par les pays les plus riches.

Ces derniers doivent s'accorder dans le futur accord sur les engagements qu'ils prendront au-delà de 2012, à expiration de la première phase du Protocole de Kyoto (2008-2012).

En début de semaine, M. de Boer avait jugé qu'il serait «difficile» d'obtenir un engagement commun de leur part, et confié s'attendre à voir cette fourchette des «25-40» figurer «plutôt comme une référence que comme un objectif» de réduction.

Les négociations de Bonn, ouverte le 29 mars en présence des délégués de 175 pays, doivent se clore mercredi soir.