Le premier ministre suédois a critiqué jeudi les climatosceptiques au sein de la nouvelle administration Trump et prévenu que tous les pays doivent s'impliquer pour respecter l'accord de Paris.

Stefan Lofven a déclaré à l'Associated Press que les positions de la nouvelle administration américaine sont «inquiétantes».

Il a fait ces commentaires au moment de dévoiler une nouvelle loi qui réduira à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre de son pays d'ici 2045. La loi doit aussi retrancher 70 pour cent aux émissions du secteur public des transports d'ici 2030.

La ministre suédoise responsable de la politique climatique, Isabella Lovin, a demandé aux pays européens de prendre la direction de la lutte aux changements climatiques, maintenant «que les États-Unis ne sont plus là pour le faire».

La nouvelle loi suédoise définit des objectifs à long terme de réduction des gaz à effet de serre et devra être respectée par les prochains gouvernements.

Mme Lovin a expliqué que la Suède veut donner l'exemple à un moment où «les climatosceptiques sont en pleine ascension dans le monde». Elle s'est dite encouragée par les engagements de la Chine et de l'Inde à respecter leurs engagements en vertu de l'accord de Paris.

La Chine «investit des milliards et des milliards de dollars dans (l'énergie) solaire (...) ça va tout changer», a-t-elle dit avant de prévenir que «ceux qui continuent à vouloir investir dans les carburants fossiles seront éventuellement les grands perdants».

Le président américain Donald Trump, qui a qualifié les changements climatiques de «canular chinois», a laissé entendre que les États-Unis pourraient se retirer de l'accord de Paris.

La nouvelle loi suédoise entrera en vigueur le 1er janvier 2018. Elle a été développée en collaboration avec sept des huit partis représentés au Parlement.