Le Montréalais Alex Chiasson ne s'en cache pas : les choses ont progressé à un rythme d'enfer dans les derniers mois et le fait d'être invité au NHL Combine, à la fin mai, lui a permis d'atteindre un statut privilégié.

«Si vous m'aviez dit, il y a deux ans, que je me retrouverais classé parmi les 100 meilleurs espoirs en vue du repêchage, j'aurais dit que vous en fumez du bon ou qu'il y a quelque chose de pas correct!»À l'instar de Louis Leblanc, Chiasson a décidé de se tourner vers les États-Unis plutôt que d'entreprendre son stage dans le circuit junior.

Le jeune ailier droit rejoindra la saison prochaine les rangs de l'Université de Boston, l'équipe qui vient de remporter le championnat de la NCAA.

Le colosse de 6'4 était si convoité que les Terriers ont accepté d'assumer les frais de scolarité de 52 000$ pour l'attirer chez eux.

«L'école a toujours été importante pour moi parce qu'elle nous apprend des valeurs et nous montre comment se comporter dans la vraie vie, mentionne Chiasson.

«Sans critiquer le junior, j'ai jugé que je serais mieux en allant dans les collèges américains. On ne sait pas ce qui peut arriver. Si ça ne fonctionne pas dans le hockey, au moins j'aurai un diplôme universitaire.

«Mais c'est sûr que si on m'offre un contrat après deux ans à l'université, je ne vais pas insister pour finir mes études. Le hockey c'est ma passion.»

Un côté justicier

Chiasson se décrit comme un attaquant de puissance qui frappe et qui n'a pas peur de se battre pour obtenir le respect de ses adversaires.

«Je veux leur faire comprendre que je ne vais pas manger des coups sans répliquer», précise-t-il.

Il a disputé la dernière saison avec les Buccaneers de Des Moines, dans la USHL, une formation dirigée par l'ex-hockeyeur Jean-Paul Parise, le père de Zach Parise.

Ça n'a pas trop bien été pour les Bucs - 12 victoires en 60 matchs - mais Chiasson s'est distingué en menant son équipe avec 50 points en 56 matchs.

On dit de lui qu'il est un solide compétiteur doté de bonnes mains et qui ne gêne pas pour aller dans les coins de patinoire et devant le filet.