Le parquet prononçait mardi ses plaidoiries finales à Los Angeles contre un détective privé, accusé notamment d'écoutes téléphoniques illégales au profit de grands noms de Hollywood, et dont le sort devrait être rapidement placé entre les mains des jurés.
  
Près de 80 chefs d'accusation pèsent contre Anthony Pellicano, surnommé «le détective des stars» et quatre de ses complices présumés, dont un ex-policier, dans ce procès qui s'est ouvert il y a près de huit semaines devant un tribunal fédéral de la deuxième ville des États-Unis.
  
L'inculpation début 2006 de cet homme de 64 ans avait suscité des spéculations sur qui, parmi les riches et célèbres, pourrait être éclaboussé par le scandale: M. Pellicano travaillait pour le gotha du cinéma et du divertissement.
  
Mais malgré une impressionnante liste de témoins du parquet, parmi lesquels l'actuel président du studio Paramount Brad Grey, le procès n'a apporté aucune révélation de grande ampleur, d'autant plus que M. Pellicano, qui assure sa propre défense, a choisi de ne pas témoigner.
  
Jusqu'à son arrestation en 2002, M. Pellicano exerçait ses talents dans toute une gamme d'affaires, de divorces à des contentieux entre producteurs et cinéastes. L'un d'entre eux, John McTiernan, a été condamné en septembre 2007 à quatre mois de prison ferme pour avoir menti aux enquêteurs.
  
M. Pellicano, dont les tarifs se chiffraient en dizaines de milliers de dollars, était un «voyou très bien informé et très bien payé» ayant recours à des opérations illégales, a affirmé mardi le représentant du parquet, Daniel Saunders.
  
Les défenseurs des accusés doivent ensuite prendre le relais avant le début des délibérations. M. Pellicano risque plusieurs peines de 20 ans de prison.