Les aimants connaît une deuxième vie plutôt inattendue: le long métrage d'Yves Pelletier, sorti en 2004, fait l'objet d'un remake pour la télévision russe, a appris La Presse. «C'est vraiment un achat, pas une option», se félicite la productrice du film, Nicole Robert, de GO Films.

«Tout est en place, le scénariste a commencé à écrire, et ils veulent tourner en décembre», explique Nicole Robert. C'est lors du dernier festival de films de Berlin que le distributeur à l'international des Aimants, Les films Séville, a conclu la vente avec le groupe CJSC Cinemotion Group.

«Peut-être que les producteurs russes ont trouvé un cachet européen au film, quelque chose de Vermeer avec Isabelle Blais en robe médiévale, poursuit Nicole Robert. C'est inhabituel de vendre un remake, et encore plus en russe.»

GO Films a en effet vendu une option de remake pour le film d'Éric Tessier, Sur le seuil, à un producteur américain. Ces droits n'ont pour le moment mené à aucun remake. Pour Les aimants toutefois, le prix de la transaction «ne va pas dans les six chiffres», dit la productrice.

Outre ces ventes internationales, la maison montréalaise GO Films travaille à la préparation du tournage du premier long métrage de Podz, Les 7 jours du talion, un film doté d'un budget de 2,4 millions, tiré essentiellement de l'enveloppe à la performance de la productrice, ainsi que des avances sur recettes.

«Je pense que c'est possible de tourner avec ce budget-là, dit la productrice. Podz se sent capable. C'est un défi.» Le film, basé sur le roman de Patrick Sénécal, sera tourné à Montréal et dans sa région à l'automne, avec, dans sa distribution, Rémy Girard et Claude Legault.

Les 7 jours du talion a bien failli ne jamais voir le jour, raconte la productrice. Initialement, Robert Morin était attaché au projet. Mais le réalisateur, usé par trois différents refus de financement des institutions, a jeté l'éponge. Podz a pris la relève, mais le projet a encore essuyé deux refus de la part des institutions.

«Là, on se retrouve avec un scénario comme on pense qu'on doit l'avoir. C'est là la beauté de l'enveloppe à la performance, qui m'a aussi permis de faire Tout est parfait (qui a été financé par la SODEC, mais pas par Téléfilm)», croit Nicole Robert.

Enfin, la maison de production prépare le prochain film scénarisé et réalisé par Ricardo Trogi (Québec-Montréal), intitulé 1981, «un long métrage autobiographique», actuellement en attente de financement. Le baiser du barbu, le prochain long d'Yves Pelletier, attend aussi des réponses des institutions.