James Di Salvio continue de chercher du financement pour The Power of Love, un projet de film qu'il traîne depuis quelques années.

L'histoire raconte une journée dans la vie d'Howard, un vendeur de vêtements sans envergure. À l'usine, son patron lui confie une somme d'argent qu'il ne déposera pas à la banque comme prévu.

La culpabilité le ronge, si bien qu'il partage la somme avec un prêtre, un rabbin et plusieurs autres personnages. «C'est un peu une histoire de libération, raconte Di Salvio. Le matin, le gars est coincé et renfermé. À la fin de la journée, il se laisse aller, il devient un autre. Un peu comme un Jacques et le Haricot magique à l'envers.»

Cet «opéra noir et comique» s'inspirerait autant de Tommy des Who que du Rocky Horror Picture Show. Mais le film ne serait pas trop «flyé», insiste-t-il. «Le scénario se tient. J'y travaille très fort avec mon frère, nous sommes sérieux. On est déjà rendu à la sixième version, c'est rendu solide.»

Le leader de Bran Van 3000 en compose évidemment la musique. Il revient d'ailleurs du Mexique, où il a continué le travail sur la trame sonore du film. Il aimerait la compléter bientôt à Paris dans le studio de ses amis. En attendant, Di Salvio cherche un producteur pour commencer à tourner le film.

Ce ne serait pas sa première réalisation. Le Montréalais s'est d'abord fait connaître comme réalisateur de vidéoclips, notamment pour Jean Leloup et Sarah McLachlan. Il a aussi déjà travaillé avec Branford Marsalis.

«Je suis devenu musicien par accident, raconte-t-il. J'adore ça, mais je veux maintenant tourner le film, je suis rendu à cette étape-là de ma vie.»

En attendant, Di Salvio participera demain à l'Événement lumières, fête extérieure gratuite qui célèbre le 10e anniversaire du festival Montréal en lumière. Il clôturera ce spectacle d'acrobaties, de pyrotechnies et de projections multimédias en offrant une prestation de DJ d'environ une heure. «Je veux dédier le show à notre ami Nas (alias Clive Phillips), mort récemment. Il est parti trop tôt.»