Ce qu'il faut pour vivreC'est pas moi, je le jure!C.R.A.Z.Y. ou Maman est chez le coiffeur font partie des films canadiens présentés jusqu'à lundi au Musée d'art moderne de New York (MoMA) pour le sixième Canadian Front.

Du côté francophone, Ce qu'il faut pour vivre, de Benoît Pilon, a retenu l'attention du conservateur du département cinéma du MoMA, Larry Kardish. «Tout le monde peut se reconnaître dans l'histoire de quelqu'un qui doit s'adapter pour survivre», estime M. Kardish, rencontré lors du dernier festival de Sundance.

 

Après les critiques enthousiastes pour Congorama, Larry Kardish espère séduire à nouveau le public avec le plus récent film de Philippe Falardeau, C'est pas moi, je le jure!. Tout comme Maman est chez le coiffeur, également présenté pendant le Canadian Front, C'est pas moi, je le jure! «traite d'une très belle façon le départ d'une femme, dans les années 60», dit M. Kardish.

Le Canadian Front propose aussi un choix plus inattendu avec le documentaire de Guillaume Sylvestre, Durs à cuire. Présenté en ouverture du FNC en 2007, ce documentaire présente deux figures d'excellence de la gastronomie montréalaise, Normand Laprise et Martin Picard.

«C'est un film très intéressant pour le public new-yorkais. New York est fier de ses restaurants et de la joie que ceux-ci peuvent inspirer. Une de mes amies critiques connaît même Martin Picard : le sujet représente déjà un intérêt. Ce film est encore inconnu, mais ce sera une véritable découverte pour les gastronomes de New York», assure M. Kardish.

Le documentaire de la Montréalaise Helene Klodawsky, Mall r Us, sera aussi présenté au MoMA. «Je croyais avoir tout vu sur les centres commerciaux, mais elle a trouvé un angle particulier : les centres commerciaux déserts», poursuit M. Kardish.

Les films produits dans le reste du Canada n'ont pas été oubliés puisque seront aussi projetés Pontypool, de Bruce McDonald, Nurse Fighter Boy de Charles Officer et The Death of Alice Blue de Park Bench ou encore Amreeka, l'un des films coups de coeur du dernier festival de Sundance.

Larry Kardish espère contribuer à la reconnaissance de la cinématographie anglophone canadienne chez nos voisins du Sud, qui sont souvent pris, à tort, pour des productions américaines. «Les films canadiens en anglais sont faits avec le même accent: on ne peut jamais savoir qu'on regarde un film de chez vous. Les cinéphiles américains connaissent Cronenberg et Egoyan, mais Guy Maddin, par exemple n'est pas connu», constate-t-il.

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Sixième Canadian Front, présenté au MoMA jusqu'au 23 mars. Infos: www.moma.org