En Azerbaïdjan, dans les montagnes, une équipe de tournage s'installe près des ruines d'une forteresse. Aux côtés des vieilles pierres, sous le regard curieux des villageois, l'équipe rebâtit en carton-pâte la forteresse, la mosquée, et met en scène le schah, ses victoires et ses amours.

Contre toute attente, c'est la vraie vie des villageois qui va prendre le dessus sur le tournage: alors qu'une invasion se prépare, la forteresse pourrait ou non reprendre vie. 

Jouant sur les images ou paraboles, comme le disait le réalisateur lors de la première projection publique du film hier Fortress incite à une réflexion sur l'art et la vie, mais aussi sur la résistance des peuples face à l'invasion.

Avec une économie de moyens (on soupçonne que le budget de Shamil Najafzada n'avait rien d'hollywoodien), Fortress montre des personnages simples et majestueux. 

Jamais condescendant envers ses personnages, mais non dénué d'humour, le film peut toucher même les publics les plus éloignés de l'Azerbaïdjan. Une curiosité, imparfaite certes, mais qui vaut le détour.

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Aujourd'hui à 19 h 20; vendredi à 10 h 30, lundi à 12 h 30. Au Cinéma du Quartier latin.