«Je n'ai pas encore donné aux gens l'occasion de croire que je suis une bonne actrice», a affirmé Megan Fox lors d'une conférence de presse tenue pendant le Festival international du film de Toronto. Fox était invitée à parler de son expérience sur Jennifer's Body - où elle a justement pu, en termes de jeu, explorer autre chose que les poursuites échevelées façon Transformers.

C'est le producteur Mason Novick qui a mentionné son nom à Diablo Cody et à la réalisatrice Karyn Kusama. «Elle n'était pas la superstar qu'elle est maintenant, raconte la scénariste. Nous nous sommes rencontrées dans un bar, chose qui serait impossible aujourd'hui.» Et lors de cette rencontre, Diablo Cody a vite compris que Megan pouvait être Jennifer.

«Elle est magnifique, ça, c'est évident pour tout le monde. Mais elle a aussi, dans la vraie vie, cette noirceur et cette intelligence qui font partie du personnage. D'une manière très cool, elle a quelque chose de dangereux.»

Megan Fox, elle, se dit heureuse d'avoir eu l'occasion de sortir du cadre dans lequel on l'a vue jusqu'ici. Et d'avouer, presque en s'excusant, qu'elle n'a «jamais eu l'ambition d'être élue la nouvelle sirène de Hollywood»: «Mais j'ai joué dans un film qui a rapporté 800 millions.» Depuis, elle fait les gros titres des journaux à potins et est poursuivie par des hordes de paparazzis.

«Si vous cherchez une raison de vous suicider, tapez votre nom sur Google», a-t-elle laissé tomber avec ironie, avant d'avouer se sentir «bénie par tout ce qui lui arrive» tout en étant «effrayée, car il est facile de glisser sur ce chemin».

Mais ce chemin, elle l'aborde avec un aplomb tangible, et un appétit pour la découverte et le risque. Élevée dans une petite ville américaine, et dans un environnement pentecôtiste - «donc, très strict» - elle affirme en effet «avoir appris très jeune à refuser de plier devant ceux qui tentent d'imposer leurs idées de ce qu'est le Bien». Et, peut-on supposer, le Mal.