En écoutant la télé ou en allant au cinéma, les enfants rêvent parfois de vivre la vie d'acteur. Dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois, trois vedettes (on n'exagère pas ici!) de la série à sketches MED, à VRAK2, ont rencontré leurs jeunes fans, hier, à la Cinémathèque québécoise. Voici la recette de leur succès.

Persévérance

En éducation, le mot semble galvaudé tellement il est utilisé à toutes les sauces. «Persévérance, persévérance, persévérance», martèle tout de même Pierre-Luc Funk, 20 ans, que l'on voit aussi à SNL Québec. «C'est vraiment cliché de dire ça, mais il faut travailler fort et ne jamais arrêter. Si c'est ta passion, si c'est ce qui te motive dans la vie, n'arrête pas d'y croire. Mais travaille pour que ça arrive», explique-t-il.

Agent

Pour passer du monde amateur et devenir un véritable acteur, tôt ou tard, il faut un agent. C'est la personne-ressource qui ouvre la porte des auditions, expliquent les trois jeunes acteurs. «Dans le cas de la nouvelle série de sketches MED, le processus était vraiment long. On a eu deux auditions, et ensuite deux call back. À chaque fois, le nombre d'élus diminuait, jusqu'à ce qu'on se retrouve tous les trois», raconte Théodore Pellerin, 17 ans, que l'on voit aussi dans l'émission 30 vies à Radio-Canada.

Impro

Les trois têtes d'affiche de MED ont une passion commune pour l'improvisation. D'ailleurs, Mehdi Bousaidan, 23 ans, qui connaît aussi une deuxième carrière d'humoriste, affirme qu'il serait «sûrement vendeur de chars chez Honda» s'il n'avait pas fait d'impro lorsqu'il était plus jeune. C'est justement avec Pierre-Luc Funk qu'il s'est initié à cette forme de théâtre, en deuxième secondaire. Théodore Pellerin, de son côté, avoue ne pas avoir même talent que ses deux compagnons «sur la patinoire de l'impro». «J'en ai fait un peu au primaire, mais j'ai arrêté par la suite. J'aurais dû continuer», dit-il.

École

Pour devenir acteur, il faut d'abord avoir accès aux arts à l'école. Cependant, la formation de qualité se fait parfois rare, déplorent les trois jeunes comédiens. «Il n'y a pas assez d'art dans les écoles du Québec. Souvent, on met l'emphase sur les métiers libéraux, l'économie ou la science, mais ce n'est pas assez», affirme Mehdi. «Il y a beaucoup de programmes sports-études, et peu de programmes d'arts. Souvent, le théâtre, c'est une activité parascolaire animée par un gars un peu louche aux yeux rouges. Ça manque de sérieux», déplore Pierre-Luc.