Le festival du film de Sundance n'aura jamais été aussi séduisant. L'événement a compté cette semaine bon nombre de films avec des thèmes à caractère sexuel dans ses diverses catégories.

Il y a des récits de femmes usant de la sexualité pour traverser des crises existentielles, des regards fictifs et documentaires sur la pornographie et ses acteurs, et des récits initiatiques dans lesquels la sexualité joue un rôle central.

Le fondateur du festival Robert Redford a affirmé que la sexualité à l'écran aujourd'hui est souvent dépourvue d'un romantisme qui semblait essentiel à la fin des années 1960, alors que l'acteur commençait dans le métier.

Alors qu'est-ce qui a inspiré cette révolution sexuelle à Sundance? Vedettes et cinéastes se prononcent.

«(Aujourd'hui), la romance ne fait pas partie de l'équation, car les relations ont changé, et qu'elles ont changé en raison de temps nouveaux, et à cause de nouvelles technologies. Les gens se textent plutôt que de se donner des rendez-vous amoureux. Alors le cinéma ne fait que montrer cette réalité», a exprimé Robert Redford.

Tony Danza, qui est à l'affiche du film Don Jon's Addiction, soutient que les cinéastes veulent sortir les gens «de leur zone de confort», et que la sexualité peut jouer ce rôle.

Joseph Gordon-Levitt, scénariste, réalisateur et vedette de Don Jon's Addiction, affirme avoir voulu raconter une histoire sur ce qui nous guide dans nos actions. «Et avouons-le, c'est ce qui pousse beaucoup d'entre nous à agir», a-t-il laissé tomber.

«Ce que je visais avec ce film, c'est, effectivement, de parler de sexualité, mais ne pas aborder les mêmes clichés que l'on voit souvent. (...) Pour moi, il n'y a rien de plus séduisant que de tenter d'être authentique et d'être de son temps», a ajouté Joseph Gordon-Levitt.

James Franco produit et est à l'affiche de Interior. Leather Bar, qui explore l'univers des clubs de danseurs érotiques en cuir, en plus d'interpréter Hugh Hefner dans Lovelace.

«L'acceptation populaire de nouvelles représentations de la sexualité est, je crois, graduelle, et survient grâce à différents types d'événements. Sundance n'est qu'un de ces endroits», a affirmé James Franco.

Amanda Seyfried, qui incarne la vedette de la pornographie Linda Lovelace dans Lovelace, a dit croire que l'on tendait vers une «révolution sexuelle».

«J'aimerais croire que c'est le cas. J'adorerais si les États-Unis abordaient en quelque sorte la sexualité de la même manière que les Européens. On en fait peu de cas, en vérité. (...) C'est bien mieux que de faire des films sur les armes et sur des bains de sang», a-t-elle fait valoir.

Au cinéma, comme dans la vie, faites l'amour pas la guerre, quoi.