Et si les dieux de l'Antiquité, oubliés des hommes et tentant de s'adapter à la vie moderne, existaient encore? Tel est le point de départ de Gods Behaving Badly de Marc Turtletaub, présenté mercredi au Festival du film de Rome.

Dans l'anonymat de New York, Zeus (Christopher Walken), lassé de son rôle de roi des Dieux, s'est isolé au dernier étage d'un «brownstone» typique donnant sur Central Park.

Aux étages inférieurs, vit sa famille: le dieu du soleil, Apollon, utilise ses pouvoirs pour monter un spectacle de divination bas de gamme, le dieu de la fête et de l'excès, Dionysos, devenu rasta, est propriétaire d'un bar de nuit. Artémis (Edie Falco), la déesse de la nature et de la chasse, fait son jogging en compagnie de ses chiens, Hermès, le dieu des voyageurs et du commerce, se balade en scooter entre deux hamburgers et Eros, le dieu de l'Amour, en pleine crise mystique, hante les églises.

Quant à la déesse de l'Amour, Aphrodite (Sharon Stone), elle séduit toujours et ne supporte pas l'échec.

Et c'est pourtant ce que va faire Apollon, lui préférant une mortelle...

Premier long métrage de l'Américain Marc Turtletaub, jusqu'alors producteur (Little Miss Sunshine), cette comédie, présentée en avant-première mondiale à Rome mais hors concours, s'inspire du livre de la Britannique Marie Phillips, Les dieux ne valent pas mieux (2008).

«L'idée de départ, celle d'un groupe de dieux dont les pouvoirs ont diminué sans qu'ils sachent vraiment pourquoi, ce qui les rend beaucoup plus humains, m'a plu de suite», explique le réalisateur.

Le film, qui a choisi de mettre de côté le thème principal du livre - la peur de vieillir - pour ne retenir que celui de la force de l'amour, fera sourire les passionnés de mythologie grecque. Quant aux autres, il leur donnera peut-être envie de s'y plonger.