La cinématographie québécoise risque de voir disparaître peu à peu un de ses plus beaux fleurons, le documentaire, si le mode de financement de cet art ne subit pas une transformation majeure.

Tel est le constat qu'ont fait une douzaine de représentants du domaine au cours d'une conférence de presse tenue mardi.

Chiffres à l'appui, ils ont voulu montrer qu'au cours des dix dernières années, le financement du documentaire a régressé ou, au mieux, stagné au sein des différentes institutions comme l'ONF, Radio-Canada, la SODEC, Télé-Québec, etc.

«C'est en train de devenir un hobby que de faire du cinéma documentaire au Québec», a déploré le cinéaste Hugo Latulippe, président de l'Observatoire du documentaire du Québec.

Les réalisateurs, producteurs, scénaristes et gestionnaires l'entourant ont unanimement déploré les conditions actuelles.

«Le documentaire est une des spécificités de la culture québécoise, a soutenu M. Latulippe. Il joue un rôle très important dans notre démocratie et constitue une forme d'engagement citoyen.»