À Los Angeles depuis quelques jours, Yan England est plongé dans la frénésie de la soirée des Oscars. Réalisateur du film Henry en nomination pour le prix du meilleur court métrage de fiction, il découvre d'un oeil différent la ville où il a vécu durant cinq ans. La Presse lui a parlé mercredi soir.

Mardi soir, en entrant pour la première fois dans le Samuel Goldwin Theater, boulevard Wilshire à Beverly Hills, Yan England a vécu un beau moment d'émotion.

«Tous les candidats en nomination pour les meilleurs courts métrages étaient invités à cette soirée au cours de laquelle on a projeté nos films. De voir mon film présenté dans cette salle avec deux grands Oscars installés en permanence de chaque côté de la scène était incroyable, dit le réalisateur et acteur. C'est un superbe cinéma avec de l'équipement très sophistiqué. On voit notre film d'une façon différente.»

Cette soirée était animée par l'acteur Jason Schwartzman. Comme ses collègues en nomination, M. England est monté sur scène pour participer à une séance de questions et réponses avec le public. Encore là, il raconte avec une émotion palpable et un sourire dans la voix les instants de bonheur qu'il a vécus.

Mais dans ce tourbillon, Yan England s'est bien promis de rester zen. «La période des votes est terminée et on n'a aucun contrôle sur ce qui va survenir. Mon but, c'est de profiter de chacune des secondes qui passent.»

Horaire chargé

Arrivé dimanche, England a un horaire des plus chargés.

Mardi, c'était au Samuel Goldwin Theater. Mercredi soir avait lieu une soirée organisée par le magazine TheWrap.com. Jeudi, il participait avec tous les autres Canadiens et Québécois en nomination à une fête au consulat canadien. Hier matin, il était à l'animation de son émission matinale à CKOI avec l'équipe qui s'est déplacée pour l'occasion. Aujourd'hui, l'équipe de l'émission Fan Club, qu'il anime avec Caroline Gendron sur VRAK-TV, débarque à Hollywood. Sa famille est là aussi. C'est la mère de Yan, la productrice Diane England de Zone 3, qui accompagnera ce dernier à la soirée des Oscars, demain. «Ce sera un bon moment à vivre ensemble.»

Pour M. England, qui a vécu cinq ans à Los Angeles, la ville n'a pas changé. Mais il la découvre sous un angle tout neuf. «C'est vraiment la même ville que je vois d'un autre point de vue. Un point de vue dans le fantastique!»

Deux grands moments

Yan England regarde la soirée des Oscars depuis qu'il est tout petit. Il en conserve deux grands souvenirs: le soir où Roberto Benigni a remporté l'Oscar du meilleur film étranger pour La vie est belle et celui où Cuba Gooding Jr. a été consacré meilleur acteur de soutien pour son rôle dans Jerry Maguire. «Lorsque j'ai vu Benigni monter sur les bancs avec cette explosion de joie, je me suis dit que c'était la bonne façon d'exprimer ses sentiments.»