Le constructeur automobile suédois Saab a repris sa production vendredi en milieu de journée après trois jours d'interruptions liées à des impayés, mais d'autres arrêts pourraient encore avoir lieu, a annoncé à l'AFP un porte-parole.

La marque suédoise, détenue par le néerlandais Spyker, a conclu un accord tard jeudi avec le sous-traitant IAC, qui avait suspendu ses livraisons de pièces détachées provoquant un arrêt de la production, a indiqué Eric Geers, porte-parole de Saab.

«Nous avons conclu un accord avec IAC jeudi soir et nous avons pu reprendre la production un peu avant midi», après la reprise des livraisons, a-t-il expliqué.

Mardi, mercredi et jeudi, Saab avait dû suspendre sa production quelques heures en raison de blocages de sous-traitants. Cette situation pourrait encore se reproduire, selon M. Geers.

«Nous ne pensons pas que ce sera le cas mais c'est une possibilité à cause de pénuries de pièces. Nous sommes toujours en discussions avec les sous-traitants, des choses peuvent se passer mais je ne veux pas spéculer», a-t-il dit.

Spyker a tenté de rassurer mercredi en disant que Saab compte résoudre «à court terme» ces problèmes et a «les moyens nécessaires pour faire face à ses besoins immédiats de trésorerie via ses sources existantes et disponibles».

«Ce n'est pas un problème de liquidités», a encore assuré M. Geers vendredi.

Avec un pied déjà dans la tombe et la production interrompue, Saab avait été sauvé de la liquidation à la dernière minute début 2010, lorsque Spyker l'avait racheté à l'américain General Motors pour 400 millions de dollars.

Mais le plan de relance n'a pas encore tenu ses promesses et les difficultés sont apparues au grand jour cette semaine.

Le secours pourrait venir de l'homme d'affaires russe Vladimir Antonov, écarté du capital de Spyker au moment de la vente de Saab par General Motors à cause de soupçons de liens avec la criminalité organisée. Vladimir Antonov a déposé cette semaine une demande aux autorités suédoises pour rentrer au capital de Saab.