De plus en plus de voitures sur les routes du pays, mais de moins en moins de kilomètres annuels parcourus et d'allers-retours au garage.

Voilà grosso-modo l'usage que l'on fait des quatre roues depuis quelques années. Au 31 décembre 2010, le Canada comptait un peu plus de 22,2 millions de véhicules en circulation. Un chiffre qui ne cesse évidemment d'augmenter d'une année à l'autre mais dont le rythme de croissance s'essouffle quelque peu depuis trois ans. Sur ces 10 dernières années, le parc automobile canadien a crû de plus de cinq millions de véhicules, d'après la principale ressource statistique du genre au pays, DesRosiers Automotive Consultants.

Le Canada représenterait à peine 3,2% du parc automobile mondial évalué aujourd'hui à 700 millions de véhicules. Si l'on se projette plus loin, la planète pourrait d'ailleurs compter jusqu'à 2,9 milliards de véhicules en 2050, selon un rapport d'experts du Fonds monétaire international de l'an dernier. Autant dire que les perspectives sont alléchantes pour les constructeurs automobiles.

Pour en revenir à nos «moutons», si tous les automobilistes canadiens réunis ont parcouru 523 milliards de kilomètres l'an dernier, chacun a en moyenne fait moins de kilomètres annuels avec sa voiture que lors des quatre années précédentes. De 2006 à 2010, on est passé de 24 273 km à 23 510 km. Une différence qui peut paraître relativement faible... si on ne la multiplie pas par les 22 millions de véhicules actuels.

Cette légère diminution de l'utilisation de la voiture ces dernières années s'explique essentiellement par le prix de l'essence et le ralentissement économique.

Cette tendance à l'utilisation moindre combinée à une amélioration intrinsèque des voitures a, entre autres, eu pour conséquence que les services après-vente ont quelque peu écopé l'an dernier. La demande de services après-vente au détail a baissé de 1,1%. «Nous observons un allongement des intervalles de maintenance dans certaines catégories de véhicules», dit l'analyste Dennis DesRosiers.

Notons que le coût moyen en réparation revient à 3,5 cents par kilomètre parcouru, selon le cabinet d'analyses. «C'est faible, mais beaucoup oublient que chaque fois que l'on monte dans sa voiture cela nous coûte quelque chose en réparation... pas seulement en assurances et en essence», dit M. DesRosiers.