Le constructeur automobile japonais Toyota a remporté une procédure d'arbitrage face à l'un de ses ancien avocats maison avec qui il est en conflit depuis plusieurs années, qui l'accusait d'avoir dissimulé ses problèmes de sécurité de façon répétitive.

Cet avocat, qui fut employé par Toyota il y a plusieurs années, va devoir payer un total de 2,6 millions de dollars au constructeur pour le dédommager du préjudice «réel et étendu» de ses actions.

Dans un communiqué publié mercredi, Toyota se dit «gratifié par le fait que (...) l'intégrité de son personnel juridique ait été validée».

«Pendant tout ce processus, M. (Dimitrios) Biller a lancé à plusieurs reprises des accusations trompeuses et inexactes» contre Toyota, affirme le communiqué.

«Nous estimons que la décision» de l'instance d'arbitrage «discrédite totalement ses attaques sans fondement contre notre entreprise et nos employés», ajoute le numéro un mondial de l'automobile, qui a vu ses ventes chuter aux États-Unis l'an dernier, perdant la deuxième place du marché américain au profit de Ford.

Toyota a rappelé plus de dix millions de véhicules dans le monde depuis l'automne 2009, à la suite de nombreux dysfonctionnements, principalement des accélérations involontaires accusées d'avoir provoqué plusieurs dizaines de décès aux États-Unis, mais aussi des problèmes de freinage sur certains hybrides, entre autres.

Ces problèmes à répétition et ces rappels massifs, qui ont donné lieu à des auditions très médiatisées des dirigeants de Toyota au parlement américain, ont fortement écorné la réputation de qualité irréprochable dont bénéficiait jusqu'alors le japonais aux États-Unis.

L'instance d'arbitrage a notamment estimé que M. Biller avait enfreint ses obligations de confidentialité, avait accédé illégalement à des documents informatiques, et a diffusé des documents internes de Toyota de manière répétitive lors de séminaires, dans les médias, envoyant notamment de lui-même «des milliers de documents» à un tribunal texan.