En avril 2008 les Américains ont parcouru au volant quelque 7,2 milliards de km de moins qu'il y a un an, soit la plus faible distance parcourue sur les autoroutes américaines depuis 2003, selon un rapport publié jeudi.

D'après les premières informations des agences des autoroutes d'État, les Américains ont parcouru 396 milliards de km en avril 2008, soit une baisse de 1,8% dans tous leurs déplacements routiers, selon un rapport mensuel de l'Administration fédérale des autoroutes (FHA).

 

En avril 2003, les Américains avaient parcouru 386 milliards de km en voiture, selon les données de l'administration.

Les distances parcourues sont passées de 213,5 milliards de km en 1983 pour atteindre leur point culminant en 2004 avec 403,7 milliards de km, selon le site internet du FHA.

La tendance générale de la circulation routière entre 1983 et 2004 a été marquée par une hausse annuelle de quelques milliards de kilomètres, à l'exception des mois d'avril 1990 et 1991, durant la période de la Guerre du Golfe.

 

À partir de 2004, le nombre de kilomètres parcourus par les conducteurs américains a constamment chuté pour finalement afficher cette année une baisse drastique de 7,2 milliards de km par rapport à l'année précédente.

Selon un rapport du Service de recherche du Congrès publié en avril 2004, le prix moyen du gallon d'essence (3,78 litres) aux États-Unis était de 1,74 dollar à l'été 2003. Il a été multiplié par 3,5 pour atteindre actuellement plus de 4 dollars.

En Californie, un nombre record d'habitants se tourne désormais vers les transports publics en raison de la hausse du prix du carburant, ont indiqué les autorités locales.

Le trafic routier dans cet état de l'ouest américain a chuté de 1,5% ou d'1,6 milliard de km, selon les autorités du transport californien.

En revanche, les services ferroviaires Metrolink du sud de la Californie ont fait état d'un chiffre record de 50 000 personnes à bord de ses trains mardi, soit une augmentation de 15,6% par rapport au même jour de l'an dernier.

La compagnie Metro Rail a noté de son côté une hausse «substantielle» de 6% de la fréquentation sur ses trains en mai par rapport à 2007. «Il n'y a pas de doute que c'est le résultat des prix de l'essence», a dit un porte-parole de la société Dave Sotero à l'AFP.