Dennis DesRosiers, président de la firme spécialisée dans le domaine de l'automobile, soutient que l'écart du prix des véhicules vendu au Canada et aux États-Unis a diminué en 2007 dans la grande majorité des catégories de voitures vendues ici.

Dennis DesRosiers, président de la firme spécialisée dans le domaine de l'automobile, soutient que l'écart du prix des véhicules vendu au Canada et aux États-Unis a diminué en 2007 dans la grande majorité des catégories de voitures vendues ici.

Il s'agit des sous-compactes, des compactes, des véhicules utilitaires sport compactes, des mini-fourgonnettes et des camionnettes grand format. Ces différentes catégories représentent annuellement les deux tiers des ventes de véhicules neufs au Canada.

«Ce qui veut dire que dans la très grande majorité des automobiles et des camions vendus au Canada, les fabricants automobiles ne volent pas les consommateurs. Dans le segment des véhicules compactes, la catégorie de voitures la plus populaire au Canada, la différence de prix en moyenne n'est que de 221$».

M. Desrosiers reconnaît néanmoins que la différence de prix peut être beaucoup plus importante dans certaines catégories de véhicules, dont les modèles sport de luxe où un voyage au pays de l'oncle Sam peut alors faire économiser à l'acheteur canadien quelque 14 000$.

L'étude de DesRosiers démontre également que les constructeurs automobiles canadiens ont été plus prompts que leurs vis-à-vis américains à offrir des rabais et promotions afin de mousser leurs ventes. «Nous croyons que l'utilisation de ces programmes de mise en marché a été la réponse des constructeurs aux consommateurs afin de leur faire bénéficier de la hausse du dollar canadien», ajoute M. DesRosiers.

Les consommateurs affirment pourtant depuis plusieurs mois économiser des milliers de dollars en achetant un véhicule aux États-Unis. Mais la question est délicate parmi les constructeurs automobiles, notamment à la suite d'une poursuite en recours collectif intentée en 2003 par des consommateurs américains contre les fabricants américains et canadiens à la suite de ventes massives de véhicules provenant du Canada, au moment où le huard avait atteint un creux historique.

Prenant la défense des constructeurs canadiens, certains concessionnaires rappellent aux consommateurs que l'industrie canadienne de l'automobile n'avait pas majoré le prix des voitures pour autant lorsque le dollar se transigeait à 0,65 cents US.