Le 17 avril, General Motors (GM) avait annoncé que le site belge n'avait pas été retenu pour produire la nouvelle génération de l'Opel Astra à partir de 2010. Une décision qui devrait se traduire par la suppression de 1400 emplois sur les 5100 que compte l'usine, et ce dès cette année.

Le 17 avril, General Motors (GM) avait annoncé que le site belge n'avait pas été retenu pour produire la nouvelle génération de l'Opel Astra à partir de 2010. Une décision qui devrait se traduire par la suppression de 1400 emplois sur les 5100 que compte l'usine, et ce dès cette année.

Déterminés à soutenir leurs collègues d'Anvers en grève depuis une semaine, les salariés de GM Europe ont décidé d'une journée européenne d'action, a indiqué à l'AFP Peter Scherrer, secrétaire général de la Fédération des métallurgistes européens, qui coordonne le mouvement.

De premiers chiffres de participation devraient être fournis dans l'après-midi.

Selon le site internet des salariés de GM Europe, «toutes les usines d'Europe» de General Motors participent à cette journée.

GM emploie en Europe quelque 60 000 salariés, dans des usines fabriquant les marques Opel, Saab et Vauxhall, en Allemagne, en France, en Hongrie, en Suède, au Royaume-Uni, en Espagne, en Autriche, en Pologne et en Russie.

Selon un porte-parole du syndicat IG Metall, tous les sites allemands --des usines Opel essentiellement-- sont mobilisés. Les uns après les autres, ils cessent le travail durant trois heures et manifestent.

Ainsi à Rüsselheim, par exemple, dans la banlieue de Francfort, 4000 ouvriers ont manifesté jeudi matin devant les grilles du principal site d'Opel. Des actions se tenaient également, ou allaient se tenir, à Kaiserlautern, Bochum et Eisenach.

À l'usine d'Anvers, la grève lancée il y a une semaine se poursuivait et devrait durer au moins jusqu'au 8 mai.

Une réunion entre direction et syndicats devrait bientôt avoir lieu, mais aucune date n'a encore été fixée, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la direction, qui assure «vouloir continuer la phase de consultation avec les partenaires».

Alors que mi-avril, les salariés belges avaient semblé accepter la restructuration, la situation a depuis dégénéré, car ils estiment ne pas avoir reçu assez d'assurances sur l'avenir du site après 2010.

La direction prévoit en effet de ne fabriquer à Anvers que 80 000 véhicules par an après 2010, contre une production de 250 000 en 2006.

Un tel volume «ne garantit pas le futur de l'usine», car cela voudrait dire qu'il ne reste plus qu'une équipe dans l'usine, contre trois actuellement, estime Peter Scherrer.

Selon lui, «les salariés d'Opel Anvers n'accepteront de reprendre les négociations que lorsqu'ils auront reçu une offre sérieuse de la part de GM Europe».