Des entreprises québécoises participent à ce projet. C'est le cas des Entreprises Michel Corbeil, de Saint-Lin-des-Laurentides, qui construira les carrosseries spéciales, et Air Liquide, de Montréal, qui fournira l'hydrogène.

Des entreprises québécoises participent à ce projet. C'est le cas des Entreprises Michel Corbeil, de Saint-Lin-des-Laurentides, qui construira les carrosseries spéciales, et Air Liquide, de Montréal, qui fournira l'hydrogène.

Outre cela, Dynatek Industries, de Calgary, a fait les réservoirs de haute pression, et les moteurs V10 de 6,8 litres proviennent des usines de Ford à Windsor, en Ontario.

Les trois premiers véhicules sont arrivés au pays. Ils sont, pour le moment, en service dans la région d'Ottawa. Leur V10 est coiffé d'un compresseur mécanique à deux rotors pour en augmenter la puissance et l'efficacité. Plusieurs éléments internes du moteur ont été modifiés pour compenser les propriétés réduites de lubrification de l'hydrogène. Les pistons, les bielles et les segments de piston ont été revus pour s'ajuster à la pression plus élevée de l'hydrogène. Il en va de même pour les joints de culasse. L'huile moteur utilisée est un produit entièrement synthétique 5W20 mis au point avec la collaboration de BP/Castrol pour bien s'agencer avec les propriétés de l'hydrogène.

Ford estime la puissance de ce V10 à 235 chevaux à 4000 tr/m, et le couple à 310 livres-pied à 3000 tr/m. L'autonomie annoncée est de 240 km (150 milles)

Ces minibus de Ford ne peuvent accueillir que 12 passagers, car il faut garder de l'espace à l'arrière pour les réservoirs d'hydrogène. Chaque réservoir a une résistance de 5000 livres au pouce carré. On trouve également dans ce compartiment le système de gestion du moteur à hydrogène. Ce genre de projet sert, selon Ford, de transition entre le moteur conventionnel à combustion interne mû par essence et la pile à combustible.

Un court essai d'une vingtaine de kilomètres a démontré que le V10 avait toute la puissance voulue pour se déplacer normalement dans la circulation. Seule différence notable, le son du moteur semble plus atténué.

Ford annonce que ce véhicule émet presque «zéro pollution». Aucune production régulière n'a été annoncée. Aucun prix non plus. Et les dirigeants de Ford sur place ne savent pas encore où toutes ces navettes vont se retrouver. On peut, par contre, espérer en voir dans les rues de Montréal, d'où vient l'hydrogène.

En passant, Ford possède également une trentaine de Focus à pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène. Cinq sont à l'essai en Colombie-Britannique. Jusqu'à maintenant, ces Focus ont totalisé plus de 384 000 km en essais.