Volvo avait déjà acquis en mars 2006 une participation de 19% de Nissan Diesel auprès de son ancienne maison-mère, le groupe japonais Nissan Motor.

Volvo avait déjà acquis en mars 2006 une participation de 19% de Nissan Diesel auprès de son ancienne maison-mère, le groupe japonais Nissan Motor.

Le constructeur suédois proposait d'acheter les 81% restants au prix de 540 yens par action, ce qui valorisait la totalité du constructeur de camions nippon à 135 milliards de yens (environ 1,33 milliards $ canadiens).

La réussite de cette OPA n'est pas une surprise, le conseil d'administration de Nissan Diesel ayant recommandé aux actionnaires d'y souscrire.

«Il est agréable d'avoir reçu un aussi haut niveau d'acceptation», s'est réjoui le PDG de Volvo, Leif Johansson, dans un communiqué.

«Nous prévoyons que cette transaction apportera des bénéfices mutuels majeurs au groupe Volvo et à Nissan Diesel et il est hautement satisfaisant que les actionnaires de Nissan Diesel partagent ce point de vue», a-t-il ajouté.

Volvo versera 7,4 milliards de couronnes suédoises (1,23 milliards $) aux actionnaires de Nissan Diesel qui lui ont apporté leurs titres.

Après le succès de l'offre de Volvo, Nissan Diesel sera retiré de la cote à la Bourse de Tokyo. Les 3,94% du capital qui n'ont pas été apportés à l'offre seront récupérés d'ici le 30 septembre 2007, prévoit le groupe suédois.

Volvo estime que sa fusion avec Nissan Diesel permettra de réaliser des synergies de 200 millions d'euros par an, en groupant les achats et une partie de la recherche, en mettant en place des réseaux de distribution communs et, d'ici cinq ans, en partageant certains outils de production.

Cette opération s'inscrit dans le cadre d'une course mondiale aux mariages dans l'industrie des poids lourds, qui fait face à la nécessité de partager les savoirs et de réaliser des économies d'échelle pour répondre au durcissement annoncé des normes environnementales dans ses principaux marchés.

En ajoutant Nissan Diesel, le nouveau groupe Volvo restera le numéro deux mondial des camions de grande taille, derrière le germano-américain DaimlerChrysler. Il passera en revanche de la neuvième à la huitième place mondiale pour les camions de taille moyenne.