L'an dernier, les Canadiens ont importé 112 826 véhicules du pays de l'Oncle Sam, une augmentation de 55% par rapport à l'année précédente.

L'an dernier, les Canadiens ont importé 112 826 véhicules du pays de l'Oncle Sam, une augmentation de 55% par rapport à l'année précédente.

Les Canadiens achètent des voitures chez nos voisins du sud essentiellement pour deux raisons. Avec le taux de change favorable, les consommateurs ont découvert que le prix des véhicules importés des États-Unis est généralement moins élevé qu'un véhicule identique vendu au Canada. Les consommateurs peuvent également se procurer un véhicule qui n'est pas disponible au Canada.

«Une nouvelle niche de l'industrie a été créée», soutient Brian Osler, président du North American Automobile Trade Association, un organisme à but non lucratif basé en Ontario représentant les concessionnaires qui se spécialisent dans la vente de voitures outres frontières.

«Les concessionnaires canadiens qui importent des véhicules des États-Unis peuvent refiler de véritables aubaines à leurs clients que ces derniers ne peuvent obtenir nulle part ailleurs».

Une partie de l'augmentation du nombre de ventes est imputable à la sensibilisation et à la prise de conscience des consommateurs. Les gens ont réalisé qu'ils pouvaient économiser et agrandir leur choix de véhicules et ils demandent spécifiquement des importations américaines.

«Présentement, les avantages d'acheter un véhicule aux États-Unis sont innombrables», précise Stephen Bulyovsky, copropriétaire de Canadian Auto Associated, un concessionnaire automobile, de Guelph en Ontario, qui se spécialise dans la vente de véhicules en provenance de l'étranger . «Une différente de 10% ne paraît pas énorme à première vue, mais sur le prix d'une Porsche de 100 000$, ça représente 10 000$ en moins. C'est un exercice mathématique intéressant pour quiconque désire acheter une voiture».

Un autre incitatif pour l'achat outre frontière est la grande variété des produits. Des options et même certains véhicules ne sont tout simplement pas disponibles au Canada. Quelques fois, un véhicule devient très en demande et il n'y en a pas suffisamment pour le marché canadien.

Par exemple, Toyota n'offre pas présentement la Scion au Canada et les Canadiens qui désirent se procurer le véhicule doivent transiger avec un concessionnaire qui importe des États-Unis.

«C'est vachement intéressant de posséder une voiture que personne d'autre n'a», reconnaît M.Bulyovsky. «Nous avons vendu plus de 100 Scions à des Canadiens jusqu'à maintenant et nous avons de la difficulté à répondre à la demande», ajoute-t-il.

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