Heureusement pour les amateurs du genre, il y a l'image. Et lorsqu'il s'agit de la réveiller ou de la rajeunir, tous aboutissent à la même conclusion. Il faut faire un coupé en signe public de dynamisme et de jeunesse. Sceptiques? Alors imaginez-vous ce que serait aujourd'hui l'image de Hyundai sans le Tiburon, de Mitsubishi sans l'Eclipse ou encore de Nissan sans la 350Z. Pas aussi forte, c'est certain. Même si l'intérêt que suscite un coupé est inversement proportionnel au niveau des ventes, ce n'est certainement pas une raison de s'en passer.

Heureusement pour les amateurs du genre, il y a l'image. Et lorsqu'il s'agit de la réveiller ou de la rajeunir, tous aboutissent à la même conclusion. Il faut faire un coupé en signe public de dynamisme et de jeunesse. Sceptiques? Alors imaginez-vous ce que serait aujourd'hui l'image de Hyundai sans le Tiburon, de Mitsubishi sans l'Eclipse ou encore de Nissan sans la 350Z. Pas aussi forte, c'est certain. Même si l'intérêt que suscite un coupé est inversement proportionnel au niveau des ventes, ce n'est certainement pas une raison de s'en passer.

En Amérique du Nord, où la refonte de la Mustang a déjà montré qu'il y avait des soubresauts sous la pierre tombale, on a rapidement compris que l'on avait peut-être enterré un peu vite cette carrosserie au style ludique. C'est du moins l'avis du beau linge de l'industrie, qui estime que le coupé est engagé sur le chemin de la résurrection et qu'il retrouvera ses vraies couleurs commerciales au cours des prochaines années. Le retour de la Camaro (Chevrolet) ou de la Challenger (Dodge) en apportera une preuve supplémentaire d'ici peu.

Si le retour du coupé «traditionnel» ne fait aucun doute, sa diffusion demeurera somme toute confidentielle et sa popularité éphémère. Une ou deux saisons, tout au plus. Hormis pour les Camaro et Challenger que nous n'avons toujours pas croisés dans la rue, qui d'entre vous risque un torticolis pour savourer des yeux les coupés énoncés un peu plus haut dans cette chronique?

À vrai dire, nous aimons les formes, mais notre intérêt se dégonfle bien vite au moment de faire un choix. Peu logeable, peu pratique, le coupé ne correspond plus à notre style de vie actif, encore moins à notre quotidien. L'accès et la sortie aux places arrière est loin d'être une sinécure et ce, malgré certaines innovations (commande électrique pour faire coulisser les baquets et ceintures de sécurité intégrées à l'avant), les places sont souvent étriquées et les glaces ne s'entrebâillent plus. Bref, on voyage mieux à bord des autres catégories de véhicules. À l'heure où la fonctionnalité et la polyvalence sont reines, les attributs du coupé classique en exacerbent plus d'un, sinon nous nous bousculerions tous pour en acquérir un.

Pourquoi alors ne pas préférer au «coupé traditionnel» l'un de ces nouveaux cabriolets à tête dure? Déjà, plusieurs consommateurs ont tranché en faveur de ce concept initié par Mercedes et le premier SLK. Ce système de toit pliant rigide venant se ranger dans le coffre fait école; aujourd'hui, on se demande pourquoi certains constructeurs s'entêtent à offrir les deux (la Pontiac G6 en est un bon exemple).

Coupé de chasse ou à quatre portes

Pour palier à certaines lacunes propres à ce type de carrosserie, l'industrie automobile songe sérieusement au retour de la «familiale de chasse», un coupé qui cherche à tirer un trait d'union entre les formes sportives et les aspects pratiques d'une familiale La Volvo C30 essayée dans ces pages incarne joliment ce concept, né en Angleterre dans les années 60 pour satisfaire à la demande de gentlemen qui s'avéraient autant chasseurs que drivers. Ainsi est né le shooting break (d'où la traduction libre de familiale de chasse). Le style excentrique de cette carrosserie a, en son temps, défrayé la chronique, mais les clients n'ont pas suivi, même si la garde au toit plus élevée améliorait l'habitabilité aux places arrière et le volume du coffre.

Mais les formes fuselées (et recherchées) du coupé donnent également des idées aux stylistes soucieux de sortir la berline de son conservatisme poussiéreux. La CLS de Mercedes en fait d'ailleurs la brillante démonstration. Premier coupé à quatre portes de l'ère moderne, la CLS redonne formes et couleurs à ce segment en perte de popularité. Basée sur la plate-forme de la Classe E, la CLS n'en reprend aucun des attributs de style. Cinq cm plus basse, 10 cm plus longue et 5 cm plus large, elle affiche de toutes autres proportions avec des lignes très effilées et des vitrages étonnamment étroits. Elle évoque les hot-rods américains dont on raccourcit les montants de toit avant de les ressouder 5 ou 10 cm plus bas. Et ça marche. À un point tel que plusieurs constructeurs entendent servir une réplique à l'étoile à trois branches d'ici quelques mois.

Puisque les bonnes idées foisonnent et qu'elles seront bientôt visibles dans la rue, ne coupez pas!