Volkswagen a dévoilé lundi sa nouvelle berline destinée au marché américain, la Passat, un modèle très attendu car élément clé de sa stratégie pour doper ses ventes et ravir au japonais Toyota la place de numéro un mondial.

Jusqu'à présent désigné sous l'appelation «new midsize sedan», ce véhicule sera produit dans sa toute nouvelle usine de Chattanooga, au Tennessee, où le groupe a investi un milliard de dollars.

Cette berline, qui arrivera sur le marché à la mi-août, sera vendue autour de 20 000 dollars.

«Volkswagen est de retour aux États-Unis et nous sommes ici pour y rester», a souligné le patron du groupe allemand, Martin Winterkorn, lors d'une soirée dimanche avant l'ouverture du salon de Detroit.

«2012 sera une année clé pour Volkswagen, dans le monde entier mais spécialement aux États-Unis», a encore déclaré le patron du premier constructeur automobile européen.

VW, présent sur le marché américain depuis une cinquantaine d'années, y «était devenu un acteur marginal», a rappelé le responsable du groupe pour les États-Unis, Jonathan Browning. Le constructeur allemand ne comptait en effet plus d'usine aux États-Unis depuis les années 80 et sa part de marché reste limitée, à 3,1% en 2010 en comptant sa marque haut-de-gamme Audi.

«Ce n'est plus acceptable», a ajouté M. Browning.

«Nous savons que nous avons beaucoup de travail à faire, particulièrement en terme de qualité et de satisfaction des consommateurs», a-t-il reconnu.

Le groupe compte écouler un million de sa nouvelle Passat américaine d'ici 2018. Il vise des ventes annuelles de 800 000 unités pour l'ensemble des modèles de la marque Volkswagen d'ici 2018, plus 200 000 Audi.