Le constructeur automobile américain Ford est armé pour affronter toute nouvelle crise économique, a déclaré son directeur financier Lewis Booth.

«Je ne sais pas exactement ce qui nous attend. Ce que je sais c'est que sur le long terme, nous avons une bonne croissance dans le secteur», a déclaré M. Booth lors d'un dîner organisé mardi soir, en marge des journées presse du salon de l'automobile de Francfort (ouest), qui ouvre ses portes au public samedi.

«Et je suis confiant que la manière dont nous menons nos affaires nous permettra de surmonter ce qui nous attend, que cela soit bon ou mauvais», a-t-il ajouté.

Ford est convaincu que la demande va continuer à progresser, selon M. Booth.

«Nous savons que la demande refoulée augmente aux États-Unis. Nous savons que les véhicules vieillissent beaucoup plus rapidement que par le passé et nous savons que les consommateurs réagiront quand ils seront un peu plus confiants», a-t-il poursuivi.

«Nous dirigeons le groupe de manière à ce qu'il soit rentable par rapport au niveau actuel de la demande et soit prêt en cas de croissance nouvelle. S'il y a baisse (de la demande), nous réagirons en conséquence», a-t-il ajouté.

Un peu plus tôt, le chef de la division Europe du groupe, Stephen Odell, tout en se disant «optimiste», s'était montré plus prudent.

Le contexte économique reste «très difficile» et «les consommateurs sont nerveux mais nous restons optimistes», avait-il déclaré devant la presse à Francfort.

Il s'était refusé à faire des prévisions concrètes pour l'an prochain, étant donné la grande incertitude pesant sur l'évolution de la crise de la dette publique en zone euro: «c'est si volatile, si difficile à prédire».

M. Odell a appelé les responsables politiques européens à administrer le traitement nécessaire, même s'il est «douloureux» pour retrouver une certaine stabilité essentielle pour l'industrie automobile comme pour l'économie mondiale dans son ensemble.