Le japonais Nissan s'est fixé l'objectif de devenir le premier constructeur automobile du monde à commercialiser à grande échelle une voiture tout-électrique, en pariant que ce type de véhicule à zéro émission polluante finira par peser 15% du marché mondial.

Ce lancement massif d'une voiture électrique, évoqué à plusieurs reprises par le PDG de Nissan et Renault Carlos Ghosn ces dernières années, a été officialisé dans le nouveau plan stratégique de Nissan rendu public mardi.

Cette voiture sera vendue en 2010 au Japon et aux Etats-Unis, et en 2012 dans le reste du monde, a confirmé M. Ghosn lors d'une conférence de presse.

Par ailleurs, en 2011, Renault et Nissan mèneront une expérience de commercialisation à grande échelle de voitures électriques en Israël. L'Etat hébreu est un marché idéal pour ce type de véhicule à faible autonomie, puisque 90% des conducteurs n'y roulent que moins de 50 km par jour.

En matière de voitures électriques, «nous savons qu'il existe une demande latente, mais elle est très difficile à quantifier car pour le moment l'offre est inexistante», a commenté M. Ghosn, qui s'est toutefois risqué à évaluer le marché à 10 millions de véhicules par an, soit environ 15% du total mondial.

«Notre principale cible, ce sont les voitures qui sont conduites principalement ou exclusivement en ville», a-t-il poursuivi, expliquant que «le principe zéro émission est en train de devenir très rentable politiquement».

Après l'annonce de leur expérience-pilote en Israël, Nissan et Renault ont ainsi été contactés par plusieurs autres états et collectivités intéressés, a-t-il raconté. Des négociations sont notamment en cours avec le Danemark.

«Nous sommes convaincus que la disponibilité massive de véhicules à zéro émissions et abordables est l'avancée la plus significative à laquelle notre industrie puisse parvenir. Avec Renault, Nissan entend être le leader de cette avancée», a encore affirmé M. Ghosn.Les voitures tout-électriques existent déjà sur le marché. Mais elles sont difficilement vendables en raison de leur faible autonomie, de la durée extrêmement longue pour recharger les batteries et de leur coût élevé.