Il n'est pas facile de tracer une ligne entre un véhicule utilitaire multisegment (VUM) et un véhicule utilitaire sport (VUS).

Les constructeurs automobiles décrivent le VUM comme un camion qui partage son châssis monocoque avec une automobile, doté d'un hayon pour l'accès au coffre, avec une garde au sol plus élevée qu'une voiture, ce qui améliore sa motricité en terrain difficile et offre un meilleur champ de vision de la route. Il peut être équipé en option d'un rouage intégral (temporaire ou permanent).

Bref, le châssis semble distinguer les deux catégories: celui du VUM est monocoque comme une automobile, alors que celui d'un VUS est de type échelle, comme un camion, d'où sa rigidité accrue pour s'aventurer en terrain accidenté et sa capacité de remorquage plus élevée.

On se rappellera que lors de son lancement, en 2001, il était difficile de cataloguer la première génération du Santa Fe. C'était un VUS ou un VUM? À l'instar de son rival de l'époque, le Toyota Highlander, dont la plateforme était dérivée de la berline Camry, le Santa Fe reprenait celle de la berline Sonata. Somme toute, il s'agit bien d'un multisegment. Sceptique? Pour se convaincre que le Santa Fe appartient à la catégorie des VUM, il suffit d'en prendre le volant. On constatera dès lors la souplesse du châssis, la mollesse des suspensions et la paresse du rouage intégral dit réactif.

Même équipé d'un rouage intégral, le Santa Fe ne peut se vanter d'être un coureur des bois. S'aventurer avec lui en terrain accidenté demande beaucoup de témérité, puisque la mécanique est vulnérable. Bref, il préfère les paysages urbains aux camps de pêche! Qui plus est, la pose de quatre pneus d'hiver n'est pas superflue puisque le Santa Fe est loin d'être le roi de la motricité en hiver. Somme toute, pour économiser à l'achat, en entretien et à la pompe, et si vous quittez rarement la ville, un modèle à traction (deux roues motrices) représente un meilleur choix compte tenu de la futilité de son rouage intégral.

L'ancien Santa Fe offrait un vaste choix de motorisations. D'entrée de gamme, on retrouvait un modèle à traction pourvu d'un moteur quatre cylindres de 2,4 litres (138 chevaux) jumelé à une boîte manuelle à cinq vitesses. La motorisation la plus populaire était le V6 de 2,7 litres (170 chevaux), dont la transmission semi-automatique comptait quatre rapports. Quant au V6 de 3,5 litres (200 chevaux), il était couplé à une boîte semi-automatique à cinq rapports. Si le prix d'un Santa Fe d'occasion est raisonnable, sa consommation d'essence est supérieure à celle de ses rivaux japonais et américains.