Malgré les craintes suscitées par l'administration Trump, l'industrie automobile mexicaine a vu sa production et ses exportations augmenter en avril, portées par de meilleures ventes vers les États-Unis, son premier marché, 

Au quatrième mois de l'année, la production a progressé de 3,2% sur un an à 278 173 véhicules et les exportations ont grimpé de 16,1% à 228 810 unités, selon les chiffres de l'Association mexicaine de l'industrie automobile (Amia).

Entre janvier et avril, les États-Unis ont été le premier marché, devant l'Amérique latine et l'Europe, pour les automobiles fabriquées au Mexique, pays qui ne compte pas de constructeur national mais abrite des usines de Nissan, Ford, General Motors ou encore Kia.

De tous les pays fournissant les États-Unis en véhicules, seuls le Mexique et le Japon ont connu une croissance durant cette période. Les automobiles produites en Allemagne et en Corée du Sud ont ainsi vu leurs ventes baisser vers ce marché.

Grandes inquétudes au sud du Rio Grande

L'industrie automobile mexicaine est l'un des secteurs bénéficiant le plus de l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna), en vigueur depuis 1994 avec les États-Unis et le Canada.

Mais elle est inquiète face aux critiques formulées par le président américain Donald Trump, qui veut renégocier voire mettre un terme à cet accord.

Quelques jours avant l'investiture de M. Trump en janvier, Ford avait annulé la construction d'une usine de 1,6 milliard de dollars au Mexique, semblant céder aux pressions du président élu sur les constructeurs automobiles pour qu'ils rapatrient aux États-Unis leurs usines afin d'y créer des emplois.

Le constructeur américain a toutefois confirmé en février son plan d'ouvrir cette année deux usines de production au Mexique.