U2 à Montréal, c'est comme avoir le spectacle de la mi-temps du Super Bowl deux soirs de suite en plein mois de juillet. Lorsque j'ai croisé Jacques Aubé cette semaine au Centre Bell, je lui ai demandé si la venue du groupe irlandais était l'événement le plus important de son année. «Non! Je dirais plutôt l'événement le plus important de ma carrière», a-t-il répondu.

Le directeur général d'evenko et son équipe misent gros. Créer un stade afin d'accueillir, pour deux soirs seulement, un total de 160 000 personnes, c'est du jamais vu au Québec. Il est vrai que U2 a toujours eu la cote à Montréal. Les billets du premier spectacle se sont vendus en 20 minutes seulement. Un record. Bono, qui avait dû reporter son passage à Montréal à cause de maux de dos, est plus que jamais attendu dans la métropole. Il devrait arriver aujourd'hui.

La logistique permettant aux 80 000 personnes d'être à leur place vers 21h est en préparation depuis des mois. Jacques Aubé assure que la machine est bien huilée et que tout devrait bien se passer si le public suit les indications des organisateurs sur un site spécialement créé pour l'événement: www.U2evenko.ca.

Habituellement je ne suis pas du genre à arriver quatre heures à l'avance, mais je n'aurai malheureusement pas, comme le groupe, une escorte policière qui me conduira à l'Hippodrome. Je fuis habituellement les foules, mais je serai demain soir à ma place et à l'heure. U2 ne m'a jamais déçu en concert. J'ai l'impression que je manquerais quelque chose si je passais mon tour. Ce sera une expérience unique qui ne risque pas de se répéter.

Jacques Aubé, l'homme de la situation

Quelques minutes avant de monter sur scène vendredi dernier, Sade s'est vu remettre des mains d'André Ménard et d'Alain Simard le prix Ella Fitzgerald, pour souligner sa contribution au jazz vocal contemporain. D'une timidité légendaire, la chanteuse d'origine nigériane n'a accordé aucune entrevue lors de son passage dans la métropole, mais elle a accepté de se faire photographier aux côtés de Jacques Aubé, d'evenko. C'est au groupe evenko qu'on doit le retour de la chanteuse de The Sweetest Taboo en sol montréalais après 18 ans d'absence. Pour Jacques Aubé, les spectacles se suivent, mais ne se ressemblent pas. Seulement le week-end dernier, il a vu passer sur la scène du Centre Bell Katy Perry, Weezer et Sade. Celui de U2 à l'Hippodrome promet d'être grandiose. Il nous donne tous les détails de ce grand événement en vidéo sur le blogue d'Herby.tv.

La belle et la bête de scène

Daniel Lanois était très heureux, lundi soir dernier, dans les coulisses de la salle Wilfred-Pelletier de la Place des Arts. Le spectacle qu'il venait de donner avec les membres de son projet Black Dub, dans le cadre du Festival de jazz, avait été longuement ovationné. Beaucoup de monde donc dans la loge, des amis montréalais, des membres de sa maison de disques, quelques fans et Rachel Martinez, celle qui vient de traduire en français la biographie du chanteur. «Même si nous nous étions souvent parlé au téléphone, je ne l'avais encore jamais rencontré», m'a dit Mme Martinez, un peu émue. La musique de l'âme paraîtra aux éditions Boréal en novembre prochain.

Le concert privé de John Legend au W

Vendredi soir dernier, vers 20h, la rumeur a commencé à circuler sur Twitter: un artiste de renommée internationale se préparait à donner un concert-surprise le même soir au bar de l'hôtel W, à Montréal. Après le spectacle de Sade, j'ai décidé d'aller faire un petit tour au square Victoria. Je suis arrivé à temps pour voir John Legend, qui venait d'assurer la première partie du spectacle de Sade. Plus de 200 chanceux ont pu voir de près leur idole. «Il n'est pas rare de voir dans les hôtels de la chaîne des artistes débarquer après leur concert pour faire plaisir à leurs fans», m'a dit Jean-François Pouliot, directeur général de l'hôtel. Comme à New York et à Los Angeles, ce soir-là, c'est au W Montréal qu'il fallait être.

Trois chefs, un duc et une duchesse

La duchesse et le duc de Cambridge préparant de manière décontractée un repas gastronomique dans les cuisines de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec a certainement été un des moments forts de la visite du couple royal au Canada. Les images ont fait le tour du monde. Des articles dans les plus grands quotidiens américains ne cessent de circuler. Le magazine People a également joint l'établissement pour faire des entrevues avec les chefs. Yves Petit, Pasquale Vari et Jean-Louis Thémis, les professeurs qui ont guidé les deux élèves, n'en reviennent tout simplement pas. Le restaurant de l'Institut, qui sert le menu royal du 12 au 30 juillet, affiche déjà complet. Il y aura des supplémentaires au mois d'août.