Un invité de La Presse prend position sur des sujets qui marquent son actualité. Cette semaine: André Ducharme.

Le membre de Rock et Belles Oreilles est lié à deux des émissions les plus populaires de la décennie: Un souper presque parfait et Tout le monde en parle. Au début d'Un souper presque parfait, Ducharme ne croyait jamais se rendre à 1000 épisodes. «D'autant plus que V était alors un tout nouveau réseau, sans les moyens de promotion de TVA et Radio-Canada. Les réseaux sociaux ont aidé à faire mousser la popularité de l'émission.» Hier, la téléréalité a entamé une semaine anniversaire réunissant cinq candidats qui ont marqué l'imaginaire des téléspectateurs.

Diffuser des propos choquants dans une téléréalité

Pour

«Je suis d'avis que ce n'est pas en cachant un problème qu'on va le régler. Dans le cas de la controverse concernant un épisode d'Un souper presque parfait, en 2015, alors qu'une candidate a dit des propos choquants sur les handicapés, je pense encore qu'il fallait les diffuser, même si je ne suis pas du tout d'accord avec elle. Parce qu'il y a d'autres personnes qui pensent comme elle. Il faut connaître ces opinions dérangeantes pour mieux les dénoncer. On parle de la montée de l'extrême droite au Québec, avec des groupes comme La Meute. Ça existait il y a 10 ans, mais on n'en parlait pas.»

Présenter un Festival Juste pour rire l'été prochain

Pour

«... en théorie, si le Groupe Juste pour rire fait des changements importants dans son organisation et que les humoristes appuient ce "nouveau" festival. Quant au démantèlement du Groupe JPR, c'est plus complexe comme décision. En plus du festival à Montréal, il y a aussi le volet anglophone, le volet international, la gérance, la production télévisuelle. Encore là, c'est aux humoristes de décider. Dans mon cas, à part le show The Tounes de RBO, j'ai peu collaboré avec Juste pour rire.»

Faire des blagues sur Salvail et Rozon au Bye Bye

Pour

«En tant que script-éditeur dans l'équipe du Bye bye 2017, ça me concerne directement. Je dois répondre qu'on est obligé d'en parler, parce qu'ils ont marqué l'actualité québécoise. La question est plutôt de savoir comment en rire, parce qu'au départ, une agression, ce n'est pas comique. Il faut donc en discuter en réunion, brainstormer en équipe et trouver le bon angle pour aborder ce sujet sensible... mais incontournable.»

Rire de tout

Pour

«Dans l'absolu, on peut rire de tout... tant que c'est drôle. Sinon on tombe dans l'autocensure. Et je suis contre ça. Souvent, les meilleurs gags viennent de sujets très sensibles, pas drôles au départ. Mais on doit être vigilant, trouver le ton idéal afin que notre blague, aussi méchante soit-elle, soit perçue pour ce qu'elle est: de l'humour.»

Un autre retour de RBO 

Pour

«Mais les retours de RBO arrivent toujours au moment où on s'y attend le moins. En 22 ans, on n'a jamais planifié une réunion entre nous. Les projets viennent de l'extérieur, parce que nous sommes tous trop occupés pour penser à réunir RBO. On est les premiers surpris à chaque retour de RBO.»