Moment de grâce, hier, pour la visite de Nadia Comaneci. Quarante et un ans après ses exploits aux Jeux de 1976, l'histoire d'amour entre Nadia et le Québec est toujours aussi intense. Et pour la dernière de la saison de Tout le monde en parle, la reine des Jeux olympiques de Montréal nous a offert le meilleur moment de la soirée.

On pouvait lire l'admiration dans les yeux de tout le monde sur le plateau. Guy A. était sur place en 1976 quand elle a eu sa première note parfaite ; Patrick Huard se souvient de ce qu'il mangeait quand elle a accompli l'exploit; Diane, la régisseuse, avait demandé à sa mère de lui confectionner un maillot comme Nadia. Et Yves P. Pelletier lui a chanté «bonne fête» en roumain!

Aux Jeux de 1976, les revendeurs demandaient 200 $ le billet qui valait 20 $ pour les prestations de Nadia. Dix mille personnes l'attendaient à l'aéroport à son retour en Roumanie. «J'étais pas une machine, j'étais une petite enfant», a-t-elle dit, repensant à cette époque bénie.

À 6 ans, l'enfant énergique qu'elle était sautait sur les meubles quand sa mère a décidé de l'envoyer faire de la gymnastique. En 1989, elle a fui la Roumanie pour obtenir asile aux États-Unis, avant de s'installer dans le quartier Rosemont durant un an et demi. Depuis, elle a épousé un ancien gymnaste américain, Bart Conner, et elle vit à Oklahoma City avec leur fils de 10 ans. Venue annoncer les Championnats du monde de gymnastique artistique, qui auront lieu à l'automne à Montréal, Nadia a semblé passer un très agréable moment, et nous aussi.

«Ç'a vécu dans un pays communiste pis c'est plus généreux que toi!», a blagué Louis Morissette quand Nadia a demandé si le public allait boire du vin.

Patrick Huard et Colm Feore réussiront-ils à attirer autant de spectateurs pour Bon Cop, Bad Cop 2? En 2006, le premier film avait été le plus grand succès commercial de l'histoire du cinéma canadien. Huard a invité le public à aller voir le film dès son premier week-end, pour lui permettre de durer en salle. «Si tu performes moins que les attentes, tu perds 16 écrans», a-t-il expliqué.

Parce qu'on voulait montrer Montréal, il est allé lui-même rencontrer le maire Denis Coderre pour lui demander son aide. On avait entre autres besoin de fermer l'autoroute Décarie pour une poursuite en voitures. Le film contient d'ailleurs cinq fois plus de scènes d'action que le premier. On y fait allusion à «matricule 728», avec qui Patrick Huard avait croisé le fer sur le même plateau en 2015. Pas un règlement de comptes, mais un clin d'oeil humoristique.

Louis Morissette s'est retrouvé assis à côté de l'ex de sa femme, Patrick Huard. «Toi, t'étais le plan B de Véro», a lancé Dany Turcotte à Louis. Leur présence ensemble a donné lieu à plusieurs bons gags.

Louis Morissette, qui était là pour l'excellente minisérie Plan B, a dû revenir sur Votre beau programme, reconnaissant que le direct n'avait pas bien servi l'émission. On devrait savoir d'ici quelques semaines ce qu'il adviendra du concept. «Véro risque d'être à la télé l'année prochaine, je ne sais pas encore de quelle façon», a affirmé Louis.

Véro et lui ont maintenant leur fondation pour venir en aide aux autistes de plus de 21 ans délaissés par le système. On les a critiqués: «Vous n'avez même pas d'enfant autiste», se sont-ils fait dire. «Même [par] des gens de notre sympathique milieu», a précisé Louis, qui a dû justifier pourquoi ils avaient choisi cette cause.

Pourquoi le couple est-il souvent sur la sellette? «Plus tu montes dans la montagne, plus il vente. Quand t'es en bas, il vente pas. Je préfère être dans l'action et qu'il vente un peu», a répondu Louis. La carte de Dany: «La Banque du Canada exige une année sabbatique pour Véro et Louis. La machine à imprimer de l'argent est juste plus capable de vous suivre.»

photo fournie par ICI Radio-Canada

Patrick Huard et Colm Feore étaient de passage à Tout le monde en parle, hier.

Yves P. Pelletier a repris son «P» de RBO pour son premier spectacle d'humour solo, intitulé Moi? Moi, parce qu'il part à la recherche de son identité, sans nécessairement la trouver. «Je suis difficile à suivre. Moi-même, j'ai de la difficulté à me suivre», affirme le bizarre personnage. C'est en faisant son ex-détenu Capharnaüm sur scène avec RBO qu'il a eu l'illumination de créer son premier spectacle solo. Il reprendra quelques-uns de ses personnages, dont M. Caron. «Je commence à lui ressembler. [...] Moi en stand-up, c'est déjà rendu M. Caron.» Les autres: Cherze Siachon, l'extraterrestre Stromgol et le curé du bulletin sourd et muet.

Pour l'inspirante Rachel Lapierre, gagner à la loterie, ça change le monde. Avec les 1000 $ qu'elle reçoit chaque semaine depuis qu'elle a gratté un billet de Gagnant à vie, elle peut se consacrer au bénévolat et à l'organisme Le Book humanitaire, qui aide des gens dans le besoin. On parle de 8500 actions directes seulement dans la dernière année. Par exemple, on fournit des meubles et des denrées à des personnes âgées, on soutient les familles en situation de violence conjugale. «Je vois les effets, je vois ce que ça donne», se réjouit l'infirmière de métier, qui se rend régulièrement en Inde pour des projets humanitaires. Son mari et elle ont six enfants, qu'elle a tous «contaminés» à l'envie de faire du bénévolat.

Quelle belle histoire que celle de Jouhaïnna Lebel et de Paul-André Brissette, de Sherbrooke, qui ont découvert tout à fait par hasard qu'ils sont frère et soeur. Tous deux nés à Macao, en Chine, et adoptés par des familles québécoises en 1980, ils se connaissaient sans savoir qu'ils avaient ce lien familial. C'est après avoir vu l'histoire de Pascal Robidas à Deuxième chance que Jouhaïnna a eu envie de retrouver sa mère biologique portugaise et s'est confiée à La Tribune. Paul-André a lu l'histoire et l'a contactée, de là leur incroyable découverte. Tous deux parents, le frère et la soeur en sont encore à s'apprivoiser.

Tout le monde en parle, qui nous a donné plusieurs très bons moments cet hiver, s'arrête pour l'été, mais reviendra à l'automne pour une 14e saison à ICI Radio-Canada Télé.

photo fournie par ICI Radio-Canada

Yves P. Pelletier a repris son «P» de RBO pour son premier spectacle d'humour solo, intitulé Moi?