En cet âge d'or des téléséries, La Presse décortique chaque semaine une série qui vaut le coup d'oeil.

L'idée

Ils sont comme les cinq doigts de la main, et ça tombe bien: ils sont cinq. Sarah, Lili, Antoine, Frank et Charles. Chaque année, ils vont passer la «saison blanche» au chalet du père de Sarah, ce qui leur permet de continuer à aller au cégep tout en profitant du moindre temps libre pour dévaler les pistes. Mais quand il y en a pour cinq, il y en a pour six. Non? Peut-être. Pas sûr. L'arrivée de Catherine transformera la dynamique du clan et leur quotidien, en montagnes russes. À partir de là, les montées et les descentes ne se feront pas que sur les pentes. Le manège se poursuit dans la troisième saison, dont la diffusion a commencé le 10 janvier et qui nous entraîne huit mois après les événements qui ont déchiré la gang à la fin de la deuxième. Le chalet, c'est Dawson's Creek sous la neige, Felicity sans le «gnan-gnan», Gossip Girl sans les excès en tout genre, Glee sans la musique. Bref, Le chalet, c'est Le chalet.

La gang

L'une des forces du Chalet, c'est sa justesse. Justesse dans le ton, les situations, les dialogues et la distribution. Sarah-Jeanne Labrosse incarne Sarah, la perfectionniste (obsessive?), étudiante en cinéma. Julianne Côté joue Lili, la tom-boy sensible, étudiante en sciences de la nature. Antoine Pilon est Antoine le don Juan. Félix-Antoine Tremblay campe Francis, dit Frank, grand coeur et roi de la gaffe. Karl Walcott interprète Charles, champion de planche à neige, athlétique et compétitif. Enfin, Catherine Brunet se glisse dans la peau de Catherine, dite Cat, l'empêcheuse de tourner en rond qui gagnera tous les coeurs (en tout cas, ceux des spectateurs).

La toile

Leurs liens autres qu'amicaux? Go! Sarah sortait avec Charles depuis trois ans quand, ouch! ça s'est terminé. Antoine a mis le grappin sur Cat dès son entrée au chalet, mais c'est maintenant fini entre eux, en tout cas pour elle qui, depuis quelques mois, fréquente Xavier, un danseur incarné par Jason Roy Léveillée... bien que, dans la vraie vie, Antoine Pilon et Catherine Brunet soient toujours en couple. Lili est la confidente d'Antoine, peut-être plus - est-ce vraiment accidentellement (!) qu'ils se sont embrassés? - mais elle est en ce moment super heureuse avec Max (Pier-Luc Funk) et forme avec lui le plus «cuuuute» des couples. Quant à Frank, il est sorti du placard depuis qu'il est tombé amoureux de Will (Julien Hurteau). Ça ressemble à ça en ce début de troisième saison. Parions que ça va changer.

L'enrobage

À l'origine de ce projet Passez Go développé par Kadidja Haïdara, se trouvent la réalisatrice Marie-Claude Blouin, la productrice Vicky Bounadère et le directeur photo Félix Tétreault - grands «responsables», donc, de la beauté d'une série réussie en contenu comme en contenant. Les images sont magnifiques. Les lieux sont chaleureux et attrayants. Les acteurs sont... bien, des acteurs, donc bien placés sur l'échelle des apparences et du charisme. Et, cerise sur le gâteau, le tout s'ouvre avec L'anarchie des jours heureux de La Bronze. Des jours où «On danse, on rit. On joue, on crie». Rien de démesuré, quoi. Et là se trouve probablement la recette du succès du Chalet: le public cible peut s'y reconnaître, les plus jeunes spectateurs y voient ce qui les attend dans pas longtemps et les autres, plus vieux... Ah, les autres! Ils se souviennent, comparent et sourient.

Photo fournie par Bell Média

Julianne Côté, Karl Walcott, Sarah-Jeanne Labrosse, Catherine Brunet, Antoine Pilon et Félix-Antoine Tremblay tiennent la vedette dans la série Le chalet.