Nostalgie, quand tu nous tiens... Deux Montréalais ont décidé de faire revivre la chaîne qui a marqué leur jeunesse : Canal Famille. Lancé lundi, le nouveau site provoque un buzz qui ne s'essouffle pas.

La nouvelle plateforme de diffusion, nommée Canal Famille 2.0, propose une programmation en continu qui regroupe plus d'une centaine d'émissions de la chaîne qui s'est éteinte en 2001, avant de ressusciter sous le nom de VRAK.TV.

Si ce projet était à la base une idée farfelue lancée par deux amis, l'engouement qu'il connaît depuis son lancement dépasse leurs espérances. « Hier soir, la page Facebook [de Canal Famille 2.0] a atteint 30 000 mentions "j'aime" », explique Simon, qui préfère ne pas dévoiler son nom de famille pour des raisons d'ordre légal. Selon ce dernier, près d'un demi-millier d'internautes visionnaient hier soir les Fripe et Pouille, Radio Enfer ou Télé-Pirate. « On s'attendait à 30 visionnements par jour », s'étonne-t-il.

À l'origine de ce projet nostalgique, deux Montréalais de 22 et 27 ans oeuvrant dans le domaine de la postproduction. « On fait de la numérisation depuis 2006 et on a réussi, petit à petit, à regrouper le plus d'émissions grâce à des VHS ou des fichiers YouTube. On a lancé ce projet-là sans vision de grandeur, mais on a vite réalisé que l'engouement était bien présent. » Les deux téléphiles ont également pu compter sur d'autres passionnés d'émissions jeunesse, qui leur ont fait parvenir des fichiers via leur page Facebook, créée en septembre.

L'interface du site web, qui semble dater de la même époque que ses émissions, permet aux utilisateurs de commenter en direct leurs (re)découvertes.

MÉMOIRE COLLECTIVE

« On trouve ça dommage que des émissions comme celles-là ne soient pas disponibles sur des plateformes comme ICI Tou.tv », explique Simon. Le site n'est pas conçu pour rapporter des revenus. Le duo souhaite donc enrichir la bibliothèque de Canal Famille 2.0. pour qu'ainsi d'autres acteurs prennent le relais, cette fois de manière légale. « Si on nous demande de tirer la plogue, on va le faire », se défend Simon, qui rappelle qu'il a créé ce projet pour notre « mémoire collective ».